Mavrick Sauvé n’en est pas à sa première compétition. Depuis déjà cinq ans, il participe au circuit compétitif du ski de bosses au Québec. Et dès ses premières compétitions, il décrochait des médailles. Il fait maintenant partie de l’équipe du Québec pour les compétitions de plus haut niveau. « Je suis le plus jeune de l’équipe », mentionne-t-il d’ailleurs.
Dès sa première compétition provinciale, il est arrivé dans les meilleurs de son niveau, à la deuxième place. Son entraîneur lui avait mentionné, avant la compétition, qu’elle le voyait dans les dix premiers, sans se douter de sa position réelle. Même Mavrick n’y croyait pas et n’était pas prêt à monter sur le podium, déjà changé et prêt à partir de la montagne. La deuxième journée de compétition de cette même fin de semaine, c’est la première place qu’il a raflée.
Les niveaux compétitifs fonctionnent par région : régional, provincial, série canadienne, canadienne, nord-américaine, puis internationale. Il y a également une catégorie par âge sous laquelle l’athlète se trouve. Dans le cas de Mavrick, il passe, à partir de la prochaine saison, dans la catégorie U18 (sous 18 ans).
Se retrouver dans l’équipe du Québec facilitera sa qualification dans les compétitions nord-américaines. « Il faut faire une compétition pour se qualifier au circuit nord-américain. À cette compétition-là, c’est normalement toutes des équipes provinciales », explique l’athlète de Mirabel. Être dans une telle équipe permet une participation plus facile, même assurer aux autres compétitions de la saison. Sans cette équipe, il est quasi impossible de faire partie du circuit.
Une passion qui remonte à loin
Le ski de bosses est pour Mavrick une vraie passion. Les compétitions sont déjà demandantes, mais à son retour à la maison, il continue à pratiquer et sauter. Beaucoup s’étonnent de son énergie, mais son père assure qu’il a toujours été ainsi.
Le ski acrobatique fait partie de la vie de Mavrick depuis ses 10 ans, mais le ski en soi est un sport présent dans sa vie depuis encore plus jeune. Il a d’abord fait du saut acrobatique et se dévoue maintenant au ski de bosses. « Le fait d’avoir fait du saut pendant quatre ans l’a vraiment aidé à être fort dans cette discipline », explique son père, Patrick Sauvé, ajoutant que l’équipe du Québec en saut cherche à le recruter depuis 3 ans.
Des embûches sont arrivées sur le parcours du jeune athlète, comme à beaucoup d’autres. Des descentes moins satisfaisantes, Mavrick en a eu. Malgré tout, il a su rester calme en public et garder une bonne image. « C’est un sport jugé, il ne faut pas l’oublier », affirme M. Sauvé, mentionnant que certains athlètes gardent malheureusement une image colérique à cause de vieilles compétitions. Patrick a souvent insisté auprès de son fils pour qu’il garde une belle image auprès du public. Il lui a également rappelé que personne ne l’obligeait à compétitionner et que c’était lui qui devait y trouver du plaisir.
Patrick est malgré tout très fier de son fils. « Je ne peux pas être entraîneur, parce que ce n’est pas ma force. Mais je peux être coach de vie : l’attitude, le comportement, le dépassement de soi. Ça, je peux l’aider », explique-t-il quant au support qu’il offre à Mavrick. L’encouragement dépasse également sur d’autres aspects de la vie, comme l’école et les devoirs. Les rendez-vous médicaux sont également très présents et demandent une bonne gestion. « En tant que parent, quand ton athlète est passionné, tu n’as pas grand-chose à faire. »
Un coût à payer
Les compétitions ne sont cependant pas gratuites. Mavrick est donc en recherche de commandites pour lancer sa carrière d’athlète. Son père compte également organiser une levée de fond en vendant des objets et chèques cadeaux. Ses parents vont le suivre sur certaines compétitions. « Mais tout ce qui n’est pas au Québec, c’est l’équipe qui s’en charge », spécifie Mavrick en excluant les coûts.
Mavrick espère, avec tous ces efforts, atteindre le niveau mondial et les Olympiques. Son idole, Julien Viel, est lui-même un espoir sur le circuit mondial. « J’ai déjà fait un duel contre lui. Il est vraiment gentil et vraiment bon », conclut le jeune Mirabellois. Il invite également ceux qui le veulent à le suivre sur les réseaux sociaux.
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