Membre de l’équipe canadienne qui a obtenu, à l’été 2019, son laissez-passer pour ce grand rendez-vous sportif, la nageuse de Saint-Eustache et ses coéquipières sont actuellement à mettre la touche finale à leur préparation avant leur envol vers le pays du Soleil levant.
Mais, on le devinera, l’attente déjà longue en temps normal l’aura été encore plus avec le report de ces JO en raison de cette pandémie de la COVID-19 qui a touché tous les pays, y compris le Japon, où l’on a même songé à un certain moment de les annuler.
«Cela n’a pas été facile au début lorsque nous avons appris [cela]. . C’est une nouvelle qui n’a pas été facile à entendre. On a pris une dizaine de journées de congé pour se remettre sur pied. Et actuellement, c’est difficile en ce qui a trait aux entraînements, de rester loin l’une de l’autre, de rester dans nos bulles, dans nos appartements. En plus, nous vivons sans savoir ce qui va se passer la semaine prochaine. Nous essayons de nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler […] et de nous préparer le mieux possible», d’indiquer l’athlète âgée de 22 ans en entrevue téléphonique avec votre hebdo L’ÉVEIL.
Un rêve depuis l’âge de 7 ans
Cette participation sera l’aboutissement d’un rêve qui a débuté à l’âge de 7 ans lorsqu’Audrey a choisi la nage artistique après avoir vu les JO à la télé. «J’avais dit à mes parents que je voulais danser dans l’eau comme les filles à la télévision. J’aimais aussi beaucoup le plongeon, mais on a choisi la nage parce que c’était offert à Saint-Eustache […] Mais, j’ai vraiment aimé la nage, j’ai trippé et ça m’a enlevé le plongeon de la tête», de relater la nageuse qui, vite, a constaté qu’elle avait un talent naturel pour ce sport. «Ça m’a poussé à continuer», de dire celle-ci. Quatre ans plus tard, elle compétionnait déjà au niveau national.
Si elle rêvait bien sûr de participer aux Jeux olympiques au départ, ce n’est qu’à l’âge de 13-15 ans qu’elle a vraiment commencé à y croire, alors qu’elle continuait de récolter des médailles ici et là. En 2016, elle effectue les essais pour faire partie de l’équipe nationale.
À défaut de réussir son pari, elle intègre l’équipe B; celle de la prochaine génération. «C’est peut-être une des meilleures choses qui me soit arrivée car j’aurais été la moins bonne de l’équipe. De plus, l’équipe a vécu toutes sortes de difficultés et ne s’est pas qualifiée pour les Jeux», se rappelle l’athlète eustachoise.
Elle se croise les doigts
Celle-ci avoue se croiser tous les doigts de la main en espérant que rien ne viendra perturber la tenue des prochains JO au Japon où la crise sanitaire demeure toujours préoccupante. La cérémonie d’ouverture de ces Jeux est toujours prévue pour le 23 juillet prochain et les compétitions de nage artistique doivent avoir lieu du 2 au 7 août.
«Oui, je me croise les doigts. Si ça doit être annulé, je vais être vraiment déçue et triste», de répondre Audrey qui, si cela devait arriver, pourrait malgré tout tenter sa chance pour les JO de 2025, même si elle préfèrerait de beaucoup se concentrer, après le Japon, sur les études qu’elle souhaite poursuivre pour devenir pharmacienne.
Mais, attendant, elle a bien hâte qua sa présente participation devienne réalité. Elle se désole cependant de voir que les membres de sa famille ne pourront la suivre à Tokyo en raison de l’exclusion des spectateurs venant de l’étranger à ces JO.
«C’est décevant car mes parents, mes deux soeurs et ma grand-mère devaient venir. Elles avaient acheté leurs billets pour 2020. Elles avaient gardé leur argent pour cette compétition-là. [Tout le monde] est déçu, et moi aussi. J’aurais bien aimé qu’elles soient là pour la plus importante compétition de ma vie. Mais, je sais qu’elles feront quelque chose à la maison», de conclure une Audrey Joly qui dit comprendre pourquoi cette règle a été établie.
Pour écouter l’intégralité de cette entrevue, il suffit de se rendre sur le [www.youtube.com/watch?v=CDVjAG5uuWg].
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