Même si la COVID-19 vient un peu compliquer les choses et distraire d’une certaine façon les athlètes qui s’envoleront cette semaine pour Beijing en prévision des Jeux olympiques d’hiver, le skieur acrobatique Mikaël Kingsbury se dit plus excité que nerveux à l’idée de se retrouver en Chine et d’avoir l’occasion de remporter une deuxième médaille d’or olympique.
« C’est clair qu’avec tout ce qui se passe, c’est un peu plus stressant. C’est une distraction de plus que nous n’avions pas par le passé. Déjà de penser à notre performance, c’est déjà stressant d’une certaine manière. C’est sûr que ce seront des Jeux olympiques un peu plus spéciaux que les autres. Il faut s’assurer d’être négatif aux tests [de COVID-19], être le moins possible en contact avec d’autres, même au sein de notre équipe. Mais une fois qu’on sera sur la montagne, le travail reste le même. C’est sûr que ce ne sera pas pareil sans la foule et sans la présence de nos familles, mais notre travail reste le même. Une piste de bosses, c’est la même chose qu’il y ait de la COVID-19 ou non », de confier l’athlète de Deux-Montagnes.
Celui-ci a émis ces commentaires ce lundi 24 janvier en marge d’une conférence de presse sur Zoom au cours de laquelle Freestyle Canada et le Comité olympique canadien ont dévoilé les 24 skieurs acrobatiques canadiens qui participeront aux épreuves des quatre disciplines de leur sport au programme de ces Jeux olympiques d’hiver 2022.
Bien évidemment, Mikaël Kingsbury, déjà détenteur d’une médaille d’argent en 2014 et d’une médaille d’or en 2018, fera partie sans surprise des cinq skieurs canadiens qui se sont qualifiés pour prendre part aux épreuves de bosses dès les premiers jours de ces 24e Jeux olympiques d’hiver. Il sera accompagné, chez les hommes, de Laurent Dumais (Québec), et, chez les femmes, des sœurs Chloé et Justine Dufour-Lapointe (Montréal) et de Sofiane Gagnon (Whistler).
Une saine rivalité
Si l’on fait exception de la COVID-19, Mikaël Kingsbury dit se sentir plus fort et meilleur que lors de ses deux premières présences aux Jeux olympiques, même s’il sait pertinent bien qu’il sera, cette fois, celui que ses poursuivants voudront battre.
« Plus la rivalité est forte, plus ça te pousse à être meilleur sur les pentes. J’ai l’avantage d’avoir vécu l’expérience en 2014 contre Alexandre Bilodeau, alors que l’on s’était partagé les victoires avant les Jeux. Cette année, j’ai gagné six courses et Ikuma [Horishima], trois. Il y a toutefois beaucoup d’autres sérieux compétiteurs. J’aime mieux [me concentrer] sur mes affaires, mais oui, ça fait penser à 2014 », de répondre le Deux-Montagnais âgé de 29 ans.
Celui-ci arrivera en Chine avec, bien évidemment, l’objectif de remporter une autre médaille d’or. « Je sais que je suis capable de le faire. Je l’ai déjà fait. Je ne suis pas là pour nécessairement défendre une médaille d’or olympique, car je serais champion olympique pour le reste de ma vie. J’ai l’occasion de pouvoir en gagner une autre, et c’est tout simplement incroyable de me retrouver encore avec l’équipe [canadienne] qui est vraiment forte. Je me sens privilégié de participer à mes troisièmes Jeux olympiques », de signaler KInsbury qui, comme les autres bosseurs, découvrira en Chine une piste qu’il n’a jamais eu l’occasion de dévaler à ce jour.
S’il remporte une médaille d’or en bosses, il égalera la marque d’Alexandre Bilodeau qui avait réussi l’exploit en 2010 à Vancouver et en 2014 à Sotchi, en Russie. Il deviendra aussi le deuxième skieur de sa discipline à conserver un titre olympique et, s’il monte sur le podium, le premier, toujours en bosses, à remporter trois médailles olympiques, toutes couleurs confondues.
Le principal intéressé dit ne pas se préoccuper par de tels records. «Tout ce que je peux dire, c’est que je suis prêt. Et encore plus par rapport à 2018 et à 2014 », de lancer le «King» des bosses.
Rappelons, enfin, les qualifications pour l’épreuve des bosses se déroulera le jeudi 3 février et que la finale pour la médaille d’or suivra le samedi 5 février pour ceux qui s’y seront qualifiés.
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