Nils deviendra ainsi l’un des rares commentateurs télés à œuvrer autant pendant les Jeux d’été que ceux d’hiver, lui qui fut analyste des épreuves de glisses (bobsleigh, luge, skeleton) lors des Jeux de Corée du Sud en 2018.
« J’ai acquis énormément d’expérience comme athlète, comme entraîneur et enseignant, en plus de mes études en sciences et en journalisme. Je combine toutes ces facettes de ma personnalité et les concentre derrière le micro comme commentateur », lance celui qui est titulaire d’une maîtrise en science de la physiologie de l’exercice (M.Sc.) avec une thèse de recherche en périodisation de l’entrainement de l’Université d’Oklahoma.
Athlète accompli, Nils Olivetto fut pendant de nombreuses années détenteur du record du lancer du marteau de l’Université de l’Oklahoma, où de 1995 à 2000 ils portaient les couleurs de cette institution sur le circuit de la NCAA. Il détient aussi le record de « powerlifting » du Collège Champlain où il a complété ses études collégiales. Après ses études universitaires, il a en outre passé deux ans à Calgary comme athlète de bobsleigh. Son profil est donc tout indiqué pour se retrouver maintenant derrière le micro à analyser les performances des athlètes.
« Je collabore très souvent avec Radio-Canada. J’ai couvert des coupes du monde et des championnats du monde d’athlétisme, ceux de Londres et du Qatar, entre autres, en plus d’autres épreuves de coupes du monde de bobsleigh et skeleton. J’ai quand même plusieurs heures derrière le micro comme analyste ».
Sportif… et artiste
Polyvalent au niveau professionnel, Nils Oliveto est aussi acteur, réalisateur, scénariste et producteur. Il possède sa propre boîte de production, Hammerman films, et a présenté, en 2018, son premier documentaire. Intitulé Icelander, celui-ci a remporté le second prix au Festival des films du monde de Montréal dans la catégorie «Documentaire du monde» ainsi qu’un premier prix au Festival du film documentaire de Los Angeles en 2020.
Cette corde supplémentaire à son arc, il l’utilise aussi lorsqu’il se retrouve devant une caméra comme commentateur, comme ce sera le cas à Tokyo dans quelques mois.
« La formation d’acteur c’est le souffle, c’est l’émotion, la diction, l’improvisation », affirme Nils Oliveto qui continue de passer des auditions à Los Angeles, entre autres, où il a été formé comme acteur. Il y présentera d’ailleurs cet automne un film qu’il a réalisé, si les voyages sont permis. Il continue aussi à écrire, et ce, autant pour le cinéma que pour les magazines scientifiques.
« L’écriture scientifique et la scénarisation artistique sont deux domaines dans lesquels je suis très impliqué », dit-il.
Il n’est pas prévu pour Nils Oliveto de faire le voyage jusqu’au Japon pour analyser les épreuves d’athlétisme qui seront présentées en marge des Jeux olympiques de Tokyo. C’est d’un studio de Montréal qu’il fera son travail. En raison du décalage horaire, les épreuves seront diffusées en direct, le soir et la nuit. Nils Oliveto passera ainsi une cinquantaine d’heures en ondes, en direct, en plus de sa préparation et de ses interventions dans les différents bulletins de nouvelles.
« Les horaires seront extrêmement lourds, a-t-il conclu. Je vais commencer mes journées à 3h du matin et serai en direct entre 5h et 9h. Je reviendrai devant la caméra en fin d’avant-midi pour un retour sur les événements. Ma nuit de sommeil sera entre midi et 16h. De là, je recommence un 2e bloc et serai en ondes de 19h à minuit ! ».
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