Cette somme permettra ultimement à Jean-François, 27 ans, de réaliser son rêve de participer aux prochains Jeux paralympiques à titre de représentant de l’équipe canadienne. Il y est presque, lui qui est actuellement gardien de but de l’équipe de développement.
« Cet argent va servir à mes déplacements, mes entraînements et à me procurer de l’équipement. Le sport, c’est pas donné. L’équipement de gardien de but est assez dispendieux, surtout que je n’utilise qu’une seule jambière mais que je dois tout de même en acheter deux ! », lance celui qui, comme il le dit, a joué au hockey debout jusqu’à l’âge de 14 ans. C’est en raison de sa condition physique qu’il a dû se résigner à mettre un terme à cette carrière. À l’âge de huit ans, victime d’une fracture au pied, il a continué à marcher dessus, sans ressentir de douleur. C’est à ce moment que ses parents ont bien vu que quelque chose clochait.
« Je souffre d’une neuropathie. Je ne ressens plus de sensibilité dans les pieds et les mains, ce qui fait que je ne pouvais plus enfiler des patins. J’avais une réelle passion pour le hockey. Ce fut donc difficile de tout arrêter à 14 ans ».
Ce n’est que quatre ans plus tard, vers l’âge de 18 ans, qu’il a découvert le hockey sur luge en voyant une vidéo d’Antoine Lehoux, membre de l’équipe canadienne. Ce n’est toutefois qu’il y a trois ans qu’il a commencé le hockey luge.
« À partir de là, je me suis informé à savoir où je pouvais pratiquer ce sport et c’est là que j’ai rencontré Maxime Gagnon. », raconte Jean-François qui s’est récemment fait amputer un pied jusqu’au tibia.
Un rêve à sa portée
Actuellement membre d’Équipe Québec en plus d’être de l’alignement partant de l’équipe nationale de développement, Jean-François est confiant de se tailler un poste au sein d’Équipe Canada dans un avenir rapproché.
« J’ai toujours pensé que j’avais ce petit plus, estime Jean-François. J’ai le sens du hockey et je suis un battant. Que ce soit de n’importe quelle façon, je vais lé, arrêter la rondelle ! Je ne me suis jamais donné de limites à ce niveau-là ! »
La semaine prochaine, il sera présent au camp d’entraînement d’Équipe Canada à Calgary. Il participera ensuite à un autre camp en 2022 au terme duquel seront les sélectionnés les joueurs qui seront des prochaines Jeux paralympiques.
« Je me bats pour ça cette année ! Je crois en mes chances d’être le 2e gardien et ce, même si je suis le dernier arrivé sur quatre gardiens de but. Je réaliserais alors un rêve car aussitôt que j’ai découvert le sport, j’ai dit à mes parents que j’irais aux Jeux paralympiques. C’est ça mon but ! »
N’eut été de sa condition, Jean-François est conscient qu’il n’aurait probablement pas eu la chance de vivre d’aussi beaux moments dans le sport. Il a d’ailleurs un message à livrer à ceux et celles qui sont limités physiquement, comme lui.
« Quand je jouais comme gardien de but plus jeune, j’ai toujours pensé que j’atteindrais la Ligue nationale et que je représenterais le Canada sur la scène internationale. J’ai découvert que je pouvais encore rêver à ça, ce qui m’a vraiment remonté le moral ! Il ne faut jamais abandonner ! »
Chaque année, le programme FACE de Pétro-Canada décerne à 55 athlètes prometteurs et leurs entraineurs aux quatre coins du pays une bourse de 10 000 $. Cette somme vise à couvrir les dépenses liées à l’entrainement, à la formation des entraineurs, à l’équipement et aux déplacements pour les compétitions internationales. La bourse permettra à Jean-François Huneault de continuer à pleinement s’investir dans le hockey sur luge afin d’atteindre ses objectifs.
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