Après un défilé de cinq joueurs de chaque côté, seuls Peyton Hoyt, pour la Flotte, et Jordan Martel, du Drakkar, avaient réussi à battre les gardiens adverses. Charles-Antoine Giguère a tranché le débat à la fin de la troisième ronde. Le natif de Saint-Georges-de-Beauce a mis un terme à une soirée de deux points, lui qui avait ouvert la marque en désavantage numérique, grâce au brio de Rémy Anglehart en désavantage numérique.
« On avait la défaite d’hier sur le cœur et on était plus que prêt à jouer la rencontre, racontait Giguère. On savait que c’était une grosse équipe qui venait jouer ici. On voulait vraiment gagner et on avait une meilleure exécution aujourd’hui. »
Si le Drakkar n’est pas reparti de Boisbriand avec deux points, c’est en raison d’Emile Samson. Le gardien de l’Armada a dû s’illustrer en fin de troisième période. En tout et partout, il a bloqué 34 lancers.
«Il faut lever notre chapeau à Samson. Il a été bon surtout en fin de match en frustrant Alexeyev et Martel. On a eu nos chances. J’ai aimé le caractère de notre équipe quand elle tirait de l’arrière 3-1. On ne s’est pas effondré et on y a cru jusqu’à la fin», jugeait l’entraîneur de Baie-Comeau, Martin Bernard.
Alexeyev explose
Son joueur européen a connu tout un match en marquant les trois buts du Drakkar pour une deuxième fois dans sa carrière junior. Il a inscrit les deux derniers filets de Baie-Comeau en moins de deux minutes, dont le troisième avec 6,7 secondes à écouler à la rencontre. Au préalable, en douze joutes, Alexeyev n&#8217;avait fait mouche qu’à trois reprises contre la Flotte.
« On avait une avance de deux buts dans les dernières minutes. On a peut-être manqué un peu de concentration à la fin, avouait Samson. Au troisième but de Baie-Comeau, on s’est ressaisi. Les gars voulaient rebondir après la défaite d’hier pour au moins aller chercher deux points et partir du bon pied vers les Maritimes».
Samuel Desgroseilliers réintégrait l’alignement de la Flotte, samedi soir. Il a racheté un début de soirée difficile. À onze minutes et 40 secondes au dernier tiers, le défenseur de 17 ans a redonné les devants 2-1 à la Flotte en avantage numérique.
Près de 70 secondes plus tard, en captant la passe de Charles-Antoine Giguère dans une descente à deux contre un, Rémy Anglehart a redirigé le disque derrière Justin Blanchette.
« On a mieux réussi les petits détails contre Baie-Comeau que Chicoutimi, jugeait Bruce Richardson. Notre jeu de puissance a compté au moment opportun et notre désavantage numérique a fait le travail.»
Lors du troisième tiers, Jordan Martel a fait lourdement contact avec Emile Samson lors d’une échappée. Il n’en fallait pas plus pour élever l’intensité de quelques crans. Alors qu’Aleksi Anttalainen et Jordan Martel étaient au cachot, Yan Aucoin a rejoint son coéquipier Martel à mi-chemin dans la rencontre.
La formation laurentienne a pris la direction vers les Maritimes pour y disputer sa traditionnelle série de matchs lors de la fin de semaine de l’Action de grâce. Le Blanc et Noir affrontera Cap-Breton, Moncton et Saint-Jean.

L’Eustachois Guy Brouillette a réalisé tout un exploit, du 7 au 10 septembre, lorsque, en marge de sa participation au Tahoe 200, il a parcouru 333 kilomètres à la course, en pleine montagne, en 98 heures et 6 minutes, ne dormant que 4 ou 5 heures au total. Âgé de 55 ans, il ne voit pas le jour où il cessera de prendre le départ de tels événements d’extrême endurance. 
Parti de Homewood en Californie, le matin du 7 septembre, Guy Brouillette a couru jour et nuit pendant quatre jours autour du lac Tahoe, traversant la frontière du Nevada avant de revenir en Californie. Il s’agissait pour lui d’une 18e participation à des courses de plus de 160 kilomètres, et ce, en seulement quatre ans. 
«Je suis en excellente forme physique!» admet d’emblée le coureur qui, dès l’adolescence, participait déjà à des marathons, tels ceux de Montréal et d’Ottawa. 
Après avoir délaissé la course à pied pour fonder sa famille, il s’y est remis «vers la fin de la trentaine» , avec son épouse, Lucie Landriault. Ensemble, ils ont parcouru le monde à la découverte d’endroits magnifiques pour s’adonner à la randonnée pédestre en montagne. Le Népal, la Corse, les Adirondacks et le Grand Canyon ne sont là que quelques endroits qu’ils ont eu la chance de visiter, à pied. 
C’est en mai 2013, au Népal, où il a dû marcher 160 km pour se rendre au camp de base de l’Everest avant d’entamer un marathon en montagne, à 5 400 mètres d’altitude, qu’il a réalisé pour la première fois qu’il serait en mesure de compléter des ultramarathons en sentiers tels que le Tahoe 200. 
«Je me suis amusé comme un fou pendant le marathon de l’Everest. Mon corps s’est bien acclimaté. Le soir, je dansais dans les rues avec les Népalais et je buvais de la bière avec des Irlandais. J’ai réalisé que j’aimais être au-dessus des nuages!» 
<h3>Une réelle passion</h3>
À Lac Tahoe, 230 coureurs ont pris le départ, mais seulement 137 ont terminé, dont 4 Québécois. Les athlètes n’avaient que 100 heures à leur disposition pour parcourir la longue boucle de 333 km. Alors que certains coureurs élites y sont parvenus en moins de 50 heures, Guy Brouillette a pris le double de temps. Qu’à cela ne tienne, il revient la tête remplie de souvenirs, et surtout fier de ce qu’il a accompli. 
«Ce fut une expérience extrêmement positive et enrichissante. Tout a fonctionné à merveille.» 
Il se rappellera entre autres son arrivée au kilomètre 300. En pleine nuit, muni de sa lampe frontale, il a dévalé la mythique Rubicon Trail, un sentier très rocheux emprunté par les passionnés de Jeep. 
<h3>Entraînement intensif</h3>
Ce n’est évidemment pas n’importe quelle personne qui peut se lancer dans une telle aventure. Il faut être préparé pour courir un marathon de 42 km. Imaginez 333. À ce sujet, Guy Brouillette ne lésine pas sur son entraînement. Il lui arrive même de courir la nuit sur le P’tit Train du Nord ou dans les sentiers des falaises de Prévost, été comme hiver. Et on ne parle pas ici de petites courses!
«Le printemps dernier, j’ai stationné mon véhicule dans le coin de Mont-Laurier et suis revenu à Saint-Jérôme en autobus. J’ai alors parcouru les 160 km séparant ces deux villes avec un pneu attaché à ma taille!» 
Et oui, un pneu d’une trentaine de livres! Mais là n’est pas la seule particularité de Guy Brouillette qui court ses ultramarathons en kilt. 
L’Eustachois est inscrit à la Hardrock 100, un ultramarathon qui aura lieu en juillet au Colorado et auquel il rêve de participer. Des milliers de personnes s’y inscrivent mais seulement quelques centaines, pigées au hasard, obtiendront leur droit d’y participer. S’il n’est pas choisi, la Ouray 100 au Colorado, la Western States en Californie ou la Tor des géants, un ultramarathon de 330 km qui se déroule dans les Alpes italiennes, s’avéreraient de bons plans B.

Guy Brouillette se passionne pour les ultramarathons

Moins de 20 heures après le match d’ouverture interrompu, Blainville-Boisbriand était à Shawinigan pour affronter les Cataractes. Une période médiane productive a permis à l’Armada de l’emporter 5 à 1.
Joël Teasdale a conclu son après-midi de travail avec trois points, inscrivant le but égalisateur et le quatrième et dernier filet de l’Armada. À 3 minutes et 50 secondes, Antoine Demers a sauté sur une rondelle déposée au centre de l’enclave par Alex Degagné pour inscrire le but de la victoire. Luke Henman a accentué l’avance de l’équipe laurentienne à 3-1 avec une minute et trente secondes à faire à l’engagement.
Les Cataractes de Shawinigan ont obtenu une chance de revenir dans la bataille à mi-chemin dans la rencontre. Bénéficiant d’un cinq contre trois, la formation shawiniganaise a cogné à la porte d’Emile Samson. Charles Beaudoin a raté une chance sur un plateau d’argent pour créer l’égalité 2-2. Le gardien de l’Armada a bloqué 22 tirs, samedi après-midi, alors que son opposant Antoine Coulombe a reçu 40 lancers.
Toujours en période médiane, Jasper Rannisto a mis le feu aux poudres durant la rencontre. Le défenseur finlandais est venu frapper Gabriel Denis dans un angle mort au centre de la glace, alors que l’attaquant de la Mauricie n’avait plus la rondelle. Les joueurs de Shawinigan ont été ébranlés et ont eu de la difficulté à garder leur concentration. À la suite de son geste, Rannisto a été expulsé de la rencontre et il est à risque de recevoir une suspension.
À partir de ce moment, les deux équipes, qui avaient monté leur intensité d’un cran, à la suite d’une mise en échec de Peyton Hoyt, ont appuyé sur l’accélérateur. Les pénalités se sont accumulées de parts et d’autres. Ce sont pas moins de 13 avantages numériques que les Cataractes et l’Armada se sont partagés au cours de la rencontre.
Maxime Collin a complété la marque dans la dernière portion de la joute.
<h3>Surtemps</h3>
L’Armada disputera ses deux prochains à la maison vendredi et samedi prochain. L’organisation laurentienne tiendra une soirée à thématique baseball, le 29 septembre.
Par ailleurs, le match suspendu contre les Tigres de Victoriaville sera repris le mercredi 10 octobre, à 19 h 30. La partie reprendra avec neuf minutes et une seconde à écouler en période médiane. Les spectateurs devront présenter leur billet du 21 septembre, pour l’occasion.

Charles-Antoine Giguère joue les héros pour la Flotte