Notre gouvernement a rendu disponible, pour consultation, une proposition de modernisation du cadre réglementaire entourant les zones inondables et les milieux hydriques. Cette modernisation était attendue, notamment du milieu municipal, mais surtout nécessaire. Nous sommes fermement engagés à mettre en place les moyens requis pour que nous puissions, collectivement, nous adapter aux changements climatiques. Nous devons faire face à la réalité des changements climatiques et à leurs conséquences.
Un peu partout au Québec, la dernière décennie a été marquée par des sinistres successifs dus aux inondations. Ces phénomènes seront d’ailleurs de plus en plus fréquents dans les années à venir.
Des inondations comme celles de 2017 et 2019 ont des impacts majeurs, non seulement sur les personnes directement affectées par les sinistres, mais sur les communautés et notre société dans son ensemble. Certains d’entre vous, qui avez été directement touchés par ces sinistres, ont été à même de constater notre vulnérabilité face aux inondations.
Le constat est clair : nous devons revoir notre façon de construire et de penser notre territoire. C’est en ce sens que nous avons annoncé la modernisation des règles entourant les zones inondables, posant ainsi un geste capital en matière d’adaptation aux changements climatiques. C’est une réponse réaliste et responsable face aux risques réels d’inondation. Pour assurer la sécurité des communautés, nous nous basons sur une approche modernisée, basée sur la science et axée sur la gestion des risques.
Cette modernisation permettra aussi aux municipalités d’offrir une protection supplémentaire aux riverains. En effet, la reconnaissance du rôle joué par les ouvrages de protection contre les inondations est une avancée significative. Une municipalité qui s’assurerait d’avoir un ouvrage inspecté, entretenu, et avec une efficacité éprouvée, contribuerait à la protection des résidences qui se trouvent derrière l’ouvrage. Cette protection aura pour effet de diminuer l’intensité du risque dans la zone protégée par l’ouvrage. En ce sens, les ouvrages de protection comme les digues de Pointe-Calumet, de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, de Saint-Joseph-du-Lac et de Deux-Montagnes sont modernes, et leur efficacité sera considérée dans l’évaluation de l’intensité du risque. Les territoires ainsi protégés pourront, tout comme aujourd’hui, continuer à prospérer et à se développer.
Il est d’ailleurs important de souligner que le régime actuellement en vigueur continuera de s’appliquer dans une région tant que celle-ci n’aura pas une nouvelle cartographie approuvée. C’est à ce moment que le régime modernisé pourra s’appliquer. Nous voulons ainsi permettre une réelle transition avec le moins d’incertitude possible.
MOTS-CLÉS
Sylvie D'Amours
Benoit Charette
Zones inondables