En tant que président du Comité de citoyens d’Oka, André Chaput a su réunir autour de lui de nombreux combattants, allant de simples citoyens à des leaders agricoles, politiques, environnementaux et même autochtones. Ce combat qui a débuté au milieu des années quatre-vingt-dix était celui de David contre Goliath, car, non seulement son équipe devait lutter à l’époque contre des promoteurs miniers, mais également contre une administration municipale qui n’avait aucun scrupule à faire fi du résultat d’un référendum rejetant clairement ce projet minier.
Ce combat ne fut pas vain, car, aujourd’hui, plus de vingt ans après le début de cette lutte, l’exploitation de cette mine de niobium n’a pas vu le jour et ne verra jamais le jour, le site étant en voie de décontamination et de conversion en une vocation sportive et touristique. N’eût été de cette lutte au quotidien, de ce leadership d’André Chaput, il en serait tout autrement aujourd’hui.
André Chaput a été un général, ce type de soldat, cette race d’êtres humains, qui contribue grandement à influencer à très long terme le cours de l’histoire de son coin de pays. On ne lui élèvera certes pas une statue, il n’en aurait pas voulu, car il était avant tout un gars d’équipe, un rassembleur. Toutefois, non seulement les Okois et les Okoises, mais également ceux et celles de cette si belle région des Laurentides, se devront de garder dans un petit coin de leur mémoire historique que sans des gens comme André Chaput, notre qualité de vie à très long terme ne saurait être la même.
Chapeau et une très grande gratitude à André Chaput ! Qu’il repose dorénavant en paix, en partie grâce à son héritage de combattant, dans cet au-delà, entre deux parties de golf… sûrement !
Monique Girard et Pierre Lauzon
Ex-Okois
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