Il est en effet primordial, si l’on veut sauver les générations futures, de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. Contrairement à la Loi sur la responsabilité en matière de changements climatiques du Bloc Québécois (C-215), écrasée dans l’oeuf par les libéraux et les conservateurs, le projet de loi libéral C-12 ne permet pas, dans sa forme actuelle, de croire que le Canada atteindra son objectif de carboneutralité d’ici 2050.
Le Bloc québécois estime que le projet de loi doit impérativement inclure la cible de réduction obligatoire de 30 % à l’horizon de 2030 par rapport au niveau des émissions canadiennes de 2005. Il devrait également prévoir l’établissement d’une cible intermédiaire à l’horizon de 2025. Le Bloc québécois se battra sans relâche pour amender C-12 de manière à responsabiliser le gouvernement par rapport à ses engagements pour le climat.
En mai dernier, les députés du Bloc ont voté contre la motion conservatrice M-61 en soutien aux énergies fossiles. En effet, si le Canada souhaite articuler une stratégie de lutte aux changements climatiques cohérente, il doit se distancier des énergies fossiles, pas s’y engluer davantage.
En tant que société créative et innovante dont la recherche de pointe ne demande qu’à être mise à profit, le Québec est amené a joué un rôle central dans la transition écologique. Utiliser notre électricité dans nos transports, transformer davantage les ressources renouvelables de nos forêts, tenter de développer l’avion carboneutre : voilà comment le Bloc québécois entrevoit l’avenir pour le Québec.
Les libéraux de Justin Trudeau ont le devoir d’élaborer une politique de lutte au climat à la fois ambitieuse et cohérente avec leurs actions passées, présentes et futures. C’est de cohérence dont ils manquent le plus lorsque, d’une main, ils font miroiter la carboneutralité en 2050 et, de l’autre, subventionnent allégrement l’industrie pétrolière, trois ans après avoir acheté un oléoduc à 4,5 milliards de dollars.
Dans la dernière année, il semble que l’état d’urgence sanitaire ait en quelque sorte éclipsé le fait que nous vivons l’état d’urgence climatique. On s’est beaucoup intéressé aux effets potentiellement bénéfiques de la pandémie sur la réduction de notre empreinte écologique, sans trop se questionner sur la relation inverse. Il n’est pourtant pas surprenant que les bouleversements imposés à nos écosystèmes augmentent le nombre de pathogènes venant à notre rencontre.
La crise sanitaire et la crise climatique sont deux faces d’une même médaille: la relation brisée de l’être humain face à son environnement. Il est impératif de réparer cette relation si l’on veut offrir la chance d’une vie saine à nos enfants.
Le Bloc québécois rassure Mères au front qu’il restera cohérent, combatif et surtout proactif dans sa démarche écologiste afin de responsabiliser les décideurs fédéraux par rapport à leurs engagements de lutte aux changements climatiques.
Louise Chabot, députée de Thérèse-de Blainville
Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles
Rhéal Fortin, député de Rivière-du-Nord
Marie-Hélène Gaudreau, députée de Laurentides-Labelle
Simon Marcil, député de Mirabel
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Mères au Front