Dans plusieurs régions du Québec, notamment dans les Basses-Laurentides, les membres d’équipes et les bénévoles s’activent afin de préparer des célébrations de fin d’année à la mesure de leurs moyens et de leur nombre. Leur objectif : donner à des personnes seules de 75 ans et plus une occasion de socialiser et de créer des occasions de rencontre avec les autres.
Dans les Basses-Laurentides, c’est au Domaine Juliette Huot, à Oka, que des personnes aînées vivants seules, accompagnées de certains Grandes Amies et Grands Amis, mais aussi de bénévoles, auront l’occasion de partager un repas traditionnel de Noël, agrémenté de musique et danse, le dimanche 24 décembre prochain.
Dans le cadre des préparatifs entourant ces repas de Noël, Les Petits Frères font toutefois face, cette année, à de nombreux défis. En effet, face à l’augmentation des prix des aliments et des biens et services, ils doivent redoubler d’efforts pour respecter leur budget sans trop couper sur les petites attentions qui font tant plaisir.
De plus, en 2023 seulement, 500 nouvelles personnes aînées à l’échelle de la province ont cogné à la porte de l’organisme ou y ont été recommandées par des professionnels en santé et services sociaux. Ce sont donc 700 bénévoles qui manquent à l’appel pour répondre aux besoins quotidiens d’accompagnement.
Une année difficile qui se termine dans la solidarité
En 2023, un très grand nombre de personnes aînées ont été durement touchées par l’inflation. Elle pèse sur leur pouvoir d’achat et sur leur capacité à profiter pleinement de la vie. Par ailleurs, le système de santé, déjà fragile, ne parvient pas toujours à répondre à leurs besoins croissants, et l’accès à des logements abordables reste un défi majeur. Dans ce contexte, Les Petits Frères souhaitent être présents à leurs côtés durant les fêtes afin de leur permettre de se connecter à quelque chose de positif.
« Bon nombre de personnes du grand âge vivent seules et ne savent pas à qui parler. Elles n’ont plus de proches à qui se confier. Celles avec des problèmes de mobilité sont les plus prédisposées à souffrir de solitude. Elles se déplacent peu et voient peu de gens, surtout lors des grands froids. Heureusement, nos bénévoles sont là. Ils font des appels et des visites sur une base régulière auprès de ces personnes, même le jour de Noël », explique Catherine Harel-Bourdon, présidente-directrice générale chez Les Petits Frères.
La chaleur humaine et les relations sociales sont essentielles
Une personne aînée sur cinq n’a aucun proche sur qui compter. Plus que jamais, les valeurs de partage, de générosité et d’engagement doivent être mises au premier plan pour leur venir en aide.
« Ce moment de l’année est synonyme de joie, de partage et de rassemblements pour plusieurs d’entre nous. Mais la magie tarde à s’immiscer dans les foyers des personnes qui n’ont pas de famille avec qui passer le réveillon. L’esprit de Noël, c’est aussi de penser à ceux qui n’ont peut-être pas eu notre chance », souligne Marie-Thérèse Fortin, porte-parole de l’organisme depuis 2017.
Les Petits Frères rappellent que leur mission repose quasi entièrement sur l’engagement bénévole d’environ 3 000 personnes dévouées, réparties dans 12 régions administratives du Québec. L’organisme précise aussi que seule une fraction de son soutien financier provient du gouvernement ; 85 % de sa mission est soutenue par des dons du grand public, de fondations familiales et d’entreprises privées.
Pour faire un don ou devenir bénévole : petitsfreres.ca.
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Les Petits frères des Basses-Laurentides