Originaire de Laval, Mme Brisson a toujours été dans l’univers de la couture. Avec le départ des enfants de la maison, elle a voulu se trouver un loisir qui l’intéressait.
« J’ai rencontré la guilde dans un événement. Eux, ils se rencontraient de soir, contrairement à la guilde, ici à Laval, c’était de jour », explique-t-elle, se rappelant que l’horaire lui convenait mieux.
Maintenant qu’elle est à la retraite, elle profite pleinement de cette activité qui lui permet de sortir et parler à d’autres personnes. Malgré la distance, elle ne changerait pas de guilde. « On est plusieurs qui n’habitent pas Deux-Montagnes. On a des gens des villes environnantes, mais aussi du Lac-Saint-Jean, de Québec et même un membre honoraire en France », souligne-t-elle.
Dès son arrivée, elle s’est vu proposer le poste de vice-présidente, puis celui de présidente. « À ma première assemblée, ils cherchaient une vice-présidente. J’ai levé ma main et je leur ai dit de donner une description du poste pour donner une meilleure idée à tout le monde. Et ils m’ont pris », sourit-elle. Elle cherche maintenant un successeur afin de donner la chance à d’autres d’apporter de la nouveauté.
Malgré tout, elle pense avoir donné une image d’entraide aux membres actuels de la Guilde de courtepointe de Deux-Montagnes. Elle a misé, pendant son mandat, sur l’entraide et la communication avec les membres. « La guilde ne m’appartient pas. Elle appartient aux membres », a-t-elle répété.
Une guilde unie
La guilde se réunit tous les mardis, de septembre à juin, de 14 h à 21 h. Les membres sont accueillants et s’assurent que tous s’y sentent bien.
Des activités diverses sont proposées, parfois sous forme d’ateliers ou de retraites, mais également pour des périodes d’activités libres. Sur la cinquantaine de membres, un peu plus de la moitié sont réellement actifs et viennent de semaine en semaine. Les plus jeunes participants sont dans la quarantaine. Mais Mme Brisson ne perd pas espoir d’en voir arriver d’autres dans les prochaines années.
« Le tricot, la broderie, la couture, ça revient tranquillement. Peut-être qu’un moment donné on va voir des jeunes arriver. Moi je pense qu’ils apprécieraient plus le côté moderne de la courtepointe », mentionne la présidente de la guilde.
Avec le temps de travail à faire des courtepointes, il n’est pas rare que certaines soient offertes à des organismes. Des fonds de la Ville et des subventions du gouvernement leur sont parfois attribués permettant de donner des couvertures à des organismes locaux. « Chaque année, on donne à un organisme de la région pour qu’il la fasse tirer pour amasser des dons », confirme-t-elle.
Le temps pour faire chacune des courtepointes est assez aléatoire, comme la grandeur et la complexité des formes ajoutent du travail. Pour Lorraine Brisson, l’idée est de mélanger plusieurs techniques pour se réinventer à chaque fois. « Je me force à changer certaines choses pour me renouveler », souligne-t-elle à propos de son travail.
« J’espère surtout que les gens ont compris que, même si tu es au niveau de l’administration de peu importe l’organisme, tu n’es pas obligé de diriger comme dans une entreprise. C’est un loisir pour tout le monde et il faut que ça reste un loisir », conclut la couturière.
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Guilde de courtepointe des Deux-Montagnes