« À la seconde où j’ai goûté au communautaire, ç’a été terminé. Je ne voulais plus aller ailleurs », confit-elle quant à son choix de travailler dans le milieu.
Directrice de la Maison des jeunes de Mirabel, Émilie Larin avoue avoir un horaire assez éclaté. Elle voudrait faire autrement, mais en serait incapable. « J’organise mes journées par priorité. J’ai une liste de choses à faire. Et j’ai une autre liste de liste de choses à faire », souligne-t-elle en riant.
Habitant à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, elle profite du calme de la maison, tôt le matin, pour faire ses tâches administratives. Les rencontres sont, quant à elles, gardées pour l’après-midi. « Après, je retourne chez moi, parce que je suis une maman. Et souvent, quand mon garçon est couché, je reviens travailler », ajoute-t-elle.
Elle se fait un devoir d’être présente pour les jeunes de 12 à 17 ans. Émilie considère aussi important le contact avec les adolescents que la recherche de subventions, la mise en place de partenariat et les discutions avec le CISSS et le gouvernement. « C’est vraiment par envie de savoir ce qui se passe et de connaître le pouls », explique-t-elle.
Un parcours sinueux
En 2018, elle avait passé 2 ans comme intervenante à la Maison des jeunes, avant de quitter. Puis elle est revenue dans l’organisme en 2021 comme co-directrice. Étant à temps partielle, elle travaillait tout en s’occupant de son entreprise personnelle et de sa vie familiale.
Mais rapidement, à la fin de 2021, elle a pleinement repris en main la maison des jeunes. « Quand je suis arrivée en poste, le conseil d’administration avait déjà le désir de refaire les fondements de la maison des jeunes et d’avoir des orientations claires », affirme Mme Larin quant à ses plans initiaux. Elle explique ainsi avoir réduit l’organisme à sa plus simple expression pour développer sur du neuf, plusieurs charges ayant été enlevées.
Travailler pour les jeunes
« Mon but, c’est de donner un endroit sain aux jeunes, qui n’est pas l’école ou la maison, pour qu’ils puissent avoir toutes les idées imaginables et qu’on soit en mesure de les réaliser », ajoute la directrice.
Selon elle, l’organisme appartient d’abord et avant tout aux jeunes qui le fréquentent. Elle tenait donc à savoir ce dont ils avaient besoin, et ce, en parlant avec les intervenants en place. Elle a également étendu ses recherches sur l’ensemble du territoire, histoire de ne pas dédoubler l’offre et de référer au bon endroit lorsque besoin.
« Tout est né de là. C’est quoi le besoin ? Qu’est-ce qui se donne ? Et qu’est-ce qu’il y a à combler ? », explique-t-elle. Plusieurs organismes se sont ainsi liés afin de couvrir l’ensemble des besoins des jeunes Mirabellois, autant dans la prévention du décrochage que dans le travail de rue, etc.
Aujourd’hui, onze intervenants travaillent pour la Maison des jeunes. Contrairement à bien d’autres endroits, l’organisme n’a fait qu’engager dans les dernières années et n’a perdu aucun employé.
Il est important de mentionner que, contrairement aux Îlots jeunesse de la ville, la Maison des jeunes est davantage dans l’intervention psychosociale que dans le loisir.
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