Depuis un mois, des résidants d’ici tentent de se reconstruire à la suite des inondations et des averses des dernières semaines. Propriétaires et locataires ont encore du pain sur la planche avant que leur situation ne retrouve un cours normal.
Parmi eux se trouve Steve Charbonneau qui a vu l’eau monter en bordure de sa maison le 21 avril dernier lorsqu’une première crue printanière a eu lieu dans le Domaine Royal à Pointe-Calumet. «C’était la première fois que l’eau montait si haut et se rendait à ma demeure. On circulait en chaloupe dans le domaine. Heureusement, nous avons travaillé fort, on s’est entraidés et on a pu protéger nos maisons des eaux à ce moment-là» , explique ce dernier.
Mais les efforts de Steve et de ses voisins ont été balayés au début mai alors qu’ils ont vu leurs maisons et voitures envahies par l’eau. Une réalité qu’a aussi vécue Sonye Pelchat, qui y réside depuis sept ans. «Je trouve étrange que l’armée ait été dépêchée dans d’autres villes alors que nous, nous avions besoin d’aide ici. Il était impossible de boire l’eau de notre puits artésien à cause des risques de contamination, les fosses septiques débordaient et nous essayions toujours de sauver nos maisons de l’eau à ce moment-là! De plus, trois des quatre routes pour accéder à la municipalité étaient fermées. Sortir et revenir de chez nous était très long» , explique Sonye Pelchat.
Sur la 48e Avenue
Sur l’une de ces routes, soit la 48e Avenue, se trouvait également l’appartement de la Joséphoise Linda Dalziel et sa fille Kenzie. Toutes deux se sont réveillées les pieds dans l’eau le matin du 4 mai, puisque leur appartement était situé au rez-de-chaussée du bâtiment.
«L’eau était froide quand on a dû sortir pour se réfugier sur la piste cyclable située à quelques mètres de chez moi. Il a été difficile pour le moral de voir nos souvenirs démolis par l’eau; des souvenirs que tout l’argent du monde ne pourra jamais racheter» , observe Linda Dalziel.
Des demandes envoyées, reçues et partiellement répondues
Questionnée à savoir si des renforts ont été demandés à Pointe-Calumet, la directrice générale de la Municipalité de Pointe-Calumet, Chantal Pilon, répond par l’affirmative.
«Le 5 mai vers 20 h 30, nous avons envoyé un courriel à la Sécurité publique du Québec. Notre priorité était la digue, car le niveau de l’eau était élevé. Nous avons demandé de l’aide de l’armée, en ingénierie, de l’alimentation de secours, des poches de sable et de l’aide pour relayer les équipes de la Croix-Rouge. Nous avons eu un accusé de réception, mais pas de réponse. Le dimanche suivant, nous avons fait une autre demande, cette fois-ci pour obtenir des pompes et des renforts de l’armée. On m’a orientée vers le ministère des Affaires municipales et Occupation du territoire du Québec et trois hommes ont été dépêchés ici avec une pompe de 6 pouces, ce qui nous a grandement aidés» , précise Chantal Pilon.
Le Collectif Pointe-Calumet pour aider
Soulignons finalement qu’un collectif d’aide a été mis sur pied à La Petite Maison de Pointe-Calumet par une citoyenne de Pointe-Calumet, Samantha Séguin.
Cette dernière invite la population à s’informer sur la page Facebook Collectif Pointe-Calumet et à demander ou offrir de l’aide aux sinistrés en téléphonant au 450 974-7556 ou en écrivant à collectifpointecalumet@gmail.com.
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