Mais qui est ce fameux Saint-Eustache? Quel rôle a-t-il joué dans la riche histoire de cette ville, pour mériter pareil honneur, de voir son nom souligné de cette manière? Pour le savoir, il faut retourner à la source, aux toutes premières heures, soit à la création de la seigneurie des Mille-Îles, dans le cadre du développement de la Nouvelle-France. Le nom «Eustache» est lié à un personnage historique, ainsi qu’à sa descendance qui portaient le même prénom, en partie.
En 1739, alors que, des années auparavant, la grande seigneurie fut divisée en deux sections distinctes, Eustache Lambert-Dumont devient seigneur de la section Rivière-du-Chêne, composée d’un territoire qui comprend aujourd’hui Saint-Eustache et le secteur mirabellois de Saint-Augustin (anciennement un village). L’autre partie est celle attribuable à Blainville et à ses alentours, dont le village de Sainte-Thérèse; celui de l’époque.
L’histoire de Saint-Eustache est intimement liée à la famille Lambert-Dumont. L’héritier d’Eustache, Louis-Eustache, et le fils de ce dernier, Eustache-Nicolas, participent activement au développement de la seigneurie. Ils font construire plusieurs moulins, une église, des routes et des ponts. Des traces restent encore aujourd’hui. Parmi ces réalisations, on retrouve d’ailleurs le fameux moulin Légaré. Celui-ci est aujourd’hui le plus vieux moulin mû par la force de l’eau en Amérique du Nord à n’avoir jamais arrêté de fonctionner depuis sa mise en service.
De Boisbriand à Eustache
La dénomination municipale honore donc le souvenir du premier véritable seigneur du territoire, Eustache Lambert-Dumont. La seigneurie où se retrouve Saint-Eustache a d’ailleurs été concédée, pour la première fois, en 1683, à un certain Michel Sidrac Dugué de Boisbriand, autre personnage qui a donné son nom à une ville de la région, Boisbriand. N’ayant pas rempli les devoirs qui lui incombaient, la seigneurie lui est retirée, puis donnée à «Saint-Eustache» Lambert-Dumont.
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Saint-Eustache
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