Cette année, deux écoles secondaires des Basses-Laurentides (Mirabel et Liberté-Jeunesse, à Sainte-Marthe-sur-le-Lac) prennent part au projet, un nombre qui est appelé à augmenter suivant la notoriété grandissante de cette initiative pilotée de main de maître par Marie-Ève D’Amours.
Le premier ministre du Québec lui-même a eu de bons mots pour le projet. En effet, François Legault a enregistré en janvier une vidéo en réponse à un texte lui étant adressé, publié sous la plume de Laurie Bissonnette, étudiante en 5e secondaire à l’école secondaire de Mirabel.
«C’est une belle tape dans le dos», admet la fondatrice de La deMOIs’aile qui, en cette année marquée par la pandémie, a dû adapter sa formule afin de respecter les mesures sanitaires en vigueur. Le défi était grand, mais l’enthousiasme des blogueuses le confirme: c’est mission accomplie.
Une communauté est née
Étudiante en 5e secondaire à l’école secondaire de Mirabel, Océane Boudreau en est à sa deuxième année de participation à la plateforme de blogue. «Je suis une personne timide, réservée, mais d’écrire, ça me soulage.» D’ailleurs, elle n’hésite pas à aborder dans ses textes des sujets délicats: l’anxiété, l’amitié, la confiance.
L’an dernier, elle a brisé le silence et parlé d’une agression sexuelle dont elle a été victime. Un geste courageux qui lui a valu de nombreux commentaires positifs. «Ça m’a pris beaucoup de temps avant d’en parler. Quand j’ai publié ce texte-là, plusieurs personnes sont venues se confier, me parler, me dire que je n’étais pas seule. Les gens nous soutiennent et prennent le temps de nous lire», remarque Océane.
La deMOIs’aile réunit effectivement toute une communauté de blogueuses et de lectrices (et lecteurs) assidues. D’ailleurs, Ophélie Côté, étudiante de 5e secondaire à l’école Liberté-Jeunesse, arrive au même constat. Il y a quelques semaines, elle a signé un texte poignant sur le deuil qui lui a valu plusieurs échanges constructifs. «Avec La deMOIs’aile, j’ai une voix et je peux parler de ce que je veux. Le texte sur le deuil, même si c’est un peu tabou, ça m’a fait du bien de l’écrire. Aussi, ça peut aider certaines personnes à parler de ce qu’elles vivent», souligne-t-elle.
Une expérience positive
Océane et Ophélie sont toutes deux bien enthousiastes par rapport au projet. Un conseil pour les futures blogueuses? «Je leur dirais d’oser et de ne pas penser à ce que les autres vont dire et penser quand elles vont publier leurs textes. Ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise de montrer leurs talents, mais c’est une plateforme qui en vaut la peine. Ça permet de garder la motivation et de croire en nous-mêmes», affirme Océane.
«Je leur dirais de ne pas trop y penser et d’y aller. Parler ou écrire devant une grande audience éveillait un sentiment anxieux pour moi. D’y aller, ça m’a ouvert les yeux. Je me suis redécouverte. Ça donne une perspective différente», ajoute Ophélie.
Les textes des blogueuses La deMOIs’aile peuvent être consultés en ligne au [lademoisaile.ca].
Geneviève Blais
gblais@groupejcl.ca
MOTS-CLÉS
blogue
Ophélie Côté
Marie-Ève D'Amours
école secondaire Liberté-Jeunesse
Sainte-Marthe-sur-le-Lac
La deMOIs’aile