Les membres de la Société d’histoire d’Oka (SHO) réservent plusieurs surprises à ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’histoire d’Oka. Quelques semaines avant leur retraite estivale, ils confient travailler fort à peaufiner l’écriture d’un ouvrage traitant des moines trappistes et des images patrimoniales du domaine de l’abbaye d’Oka. Divers projets qui pourraient voir le jour cet automne ou d’ici la fin de l’année.
La SHO compte procéder au dévoilement d’un livre démontrant la portée et le rayonnement des activités et des enseignements des moines trappistes arrivés à Oka en 1881. Rappelons que ces religieux ont résidé dans l’abbaye d’Oka jusqu’en 2009, date à laquelle ils ont transféré leurs activités à Saint-Jean-de-Matha.
Cet ouvrage a été chapeauté et rédigé par l’historien en résidence à la SHO, Gilles Piedalue. Ce dernier a été soutenu par les membres du conseil d’administration qui ont pris activement part aux recherches et à la cueillette d’information.
En prendre de la graine
Les moines trappistes ont fondé l’Institut agricole d’Oka (aujourd’hui habité par l’actuelle école secondaire d’Oka) ainsi que l’École vétérinaire d’Oka. Ce dernier lieu ayant été le berceau de plusieurs croisements d’animaux – dont la poule Chanteclerc, qui a été «conçue» , entre autres, pour être plus résistante à nos hivers rigoureux. Et c’est sans parler des avancées et techniques en agronomie développées à l’Institut agricole d’Oka, dont, entre autres, le fromage d’Oka, le melon d’Oka ainsi que le yogourt tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Pour Gilles Piedalue, il est clair que les enseignements des moines trappistes ont largement contribué à la progression des connaissances scientifiques au Québec et à leur diffusion. «L’institut d’agriculture d’Oka a formé les premiers agronomes du Québec en 1913, avant même les universités. Leurs enseignements ont eu un impact considérable non seulement à Oka et dans la région de Deux-Montagnes, mais aussi dans le Québec et à l’international» , affirme ce dernier.
«Les moines avaient pour objectif de vivre en autarcie, c’est-à-dire de façon autonome, afin de suffire à tous leurs besoins et de vivre de leurs propres ressources. Une fois leurs réserves faites pour l’hiver, ils partageaient leurs surplus avec les villageois» , souligne la vice-présidente de la SHO, Réjeanne Cyr.
Projet d’images patrimoniales
Finalement, soulignons qu’un projet photo en collaboration avec la SHO est en cours de réalisation et devrait voir le jour cet automne. Des passionnés de la photographie ont pu visiter le domaine et y capter son essence patrimoniale sur pellicule.
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