« C’est fantastique de constater qu’un projet de cette envergure ait pu être complété aussi rapidement. Je tiens à remercier les gouvernements fédéral et provincial pour leur collaboration, le député Benoit Charette en particulier qui a porté ce dossier à bout de bras ! », a indiqué Me Paulus.
La date du 27 avril 2019 demeurera gravée à jamais dans la mémoire des quelque 6000 riverains qui ont dû être évacuées à la suite de la rupture de la digue, vers 19 heures, au bout de la 27e avenue. L’eau avait alors envahi pas moins de 2500 propriétés dont un domaine de maisons mobiles. Un tel désastre ne pourrait plus survenir, estime la mairesse de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
« Nous avons ceinturé la ville. Ainsi, si jamais il y avait problématique dans une ville voisine, Sainte-Marthe-sur-le-Lac serait protégée », a-t-elle indiqué lorsque jointe par téléphone avant d’ajouter que des palplanches (pieu conçu pour être enfoncé en terre) retiennent la structure, ce qui permet de l’imperméabiliser.
« La digue devrait être terminée dans les prochaines semaines, a ajouté Sonia Paulus. Actuellement, nous sommes à finaliser le côté esthétique, soit de l’enrochement sur le chemin de crête ainsi que sur le drain de la digue et la pose de clôtures séparatrices entre les riverains. »
En chiffres
La digue a une hauteur de 26,5 mètres. Plus haute de 150 centimètres que la précédente, elle ceinture le territoire marthelacquois de la rue Pomerol, à l’est, jusqu’à la 45e avenue. Vers le nord, elle s’étend jusqu’à l’usine d’alimentation en eau potable.
Le coût de construction est estimé à 43 M$. Les gouvernements fédéral et provincial se partagent à parts égales 80 % de cette facture tandis que Sainte-Marthe-sur-le-Lac en défraie 20%. À la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, on affirme que cette dépense n’aura pas « qu’une faible incidence » sur le compte de taxes des citoyens puisqu’on avait mis des sommes de côté pour rehausser, en 2019, la digue précédente qui a finalement cédé.
Rappelons par ailleurs qu’en septembre 2020, la Ville apprenait que que son assureur avait déposé une poursuite contre les responsables des travaux d’endiguement en 1979, en l’occurrence la firme Gendron Lefebvre et les entités leur succédant, en raison d’un vice caché.
Me Paulus se disait alors « troublée » de ce qui avait été constaté par les experts mandatés par l’assureur et souhaitait comprendre ce qui avait bien pu mener à cette catastrophe.
« Les sinistrés et l’ensemble de la population marthelacquoise ont droit à la vérité. Nous avons toujours travaillé au meilleur de nos connaissances pour protéger nos citoyens et agi en toute bonne foi. C’est ce que nous continuerons à faire », affirmait-elle.
Christian Asselin
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