Malgré l’espoir et le progrès qui se cumulés au fil, la lutte est loin d’être terminée.
Il ne fait aucun doute que les avancées médicales qui ont été faites depuis les dernières décennies sont considérables, notamment au niveau des traitements et du taux de survie qui s’élève aujourd’hui à 89%. Les données parlent pour elles-mêmes : au Canada, le taux de mortalité chez les personnes atteintes du cancer du sein a diminué de 46% depuis 1986. Et on le doit en grande partie aux mammographies systématiques pour les femmes de 50 ans, démarche implantée au Québec en 1998.
« C’est sûr qu’on a beaucoup d’avancées. Mais il reste que, quand on va parler de victoire, ce sera quand le taux de survie sera 100%. Or ce n’est pas le cas », rappelle Cédric Baudinet, directeur, investissements et promotion de la santé à la FCSQ. D’ailleurs, les diagnostics de cancer du sein ont doublé en 2021 et les récentes données indiquent que plus de 8000 Québécoises en obtiennent un chaque année, dont plus de 600 d’entre elles sont des Laurentides.
D’une autre part, une hausse inquiétante de 22% des demandes d’aide financière faites à la Fondation a été remarquée dans les Laurentides de 2021 à aujourd’hui. « Ça veut dire que de plus en plus de personnes ont des difficultés financières dans le cadre de leur parcours de soins. C’est souvent le cas des travailleurs autonomes qui voient leur rentrée d’argent diminuer drastiquement, voir même complètement s’arrêter s’il n’y a pas d’assurances à côté », regrette M. Baudinet.
Survivre… mais après?
Puis même si le taux de survie est encourageant, la qualité de vie des femmes qui développent un cancer du sein est durement touchée. « Le taux de survie est bon, mais ça veut dire que plus de personnes vivent à la suite d’un cancer du sein et une de nos priorités aujourd’hui est de s’attacher à leur qualité de vie à la suite des traitements. Car la fin des traitements, ne veut pas dire nécessairement la fin des effets secondaires ou de tout ce qui peut accompagner ce cancer », fait valoir M. Baudinet.
En effet, une femme qui survie au cancer du sein est aussi une femme qui est susceptible de vivre de la fatigue et des douleurs chroniques, des problèmes cognitifs, un trouble de stress post-traumatique et des difficultés liées aux changements corporels, entre autres. Puis les survivantes ne se libèrent pas des nombreuses procédures médicales, car elles sont plus à risque de développer d’autres types de cancers.
Même si la FCSQ offre du support avant et pendant les traitements, elle tient à offrir davantage de services pour la période qui suit, notamment avec sa clinique virtuelle. « Puisque ce n’est pas tout le monde qui a accès à un médecin de famille, l’idée est d’offrir une ressource de première ligne, rapidement et gratuitement, en proposant l’accès à un médecin ou une infirmière pour la période suivant les traitements », explique M. Baudinet.
Pour le 30ème anniversaire de la Fondation, les citoyens sont invités à s’impliquer pour la soutenir dans sa mission, notamment en faisant un don, en contribuant à une collecte de fonds ou en devant bénévole. Pour plus de détails, visitez le site de la FCSQ [www.rubanrose.org].
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