De retour au Centre de pêche Sainte-Marthe DT, samedi dernier, en après-midi, le paysage a radicalement changé par rapport à la morosité du mercredi précédent. Le stationnement déborde et une cinquantaine de personnes s’animent sur le lac des Deux-Montagnes.
Rappelons, que le mercredi précédent, l’endroit ressemblait tristement à un cimetière de cabanes. Le redoux et le soleil avaient fondre la glace, forçant M. Thériault, propriétaire du centre de pêche, à fermer temporairement le site et à le sécuriser, tout en s’assurant que les cabanes toujours en place demeurent intactes ou encore de les « sortir de l’eau » si nécessaire.
Plonger pour la communauté
Au cœur de cet effort collectif, on retrouve Maxime Pouliot, le plongeur qui était présent mardi dernier pour aider les remorqueurs à accrocher les cabanes sous l’eau. Il raconte comment il est habitué de plonger dans toutes sortes d’endroits et de circonstances, qu’il s’agisse de situations critiques, comme c’est le cas cette semaine, ou simplement de l’exploration de lac à la recherche de petits trésors, mais surtout de débris qu’il pourrait sortir pour aider à assainir les cours d’eau québécois.
Il est arrivé tôt samedi matin et est entré dans l’eau glaciale vers 11 h, armé de patience pour une journée qui s’annonçait longue. « Pour sortir une seule cabane, ça m’arrive de plonger quatre ou cinq fois; en fait, je plonge autant de fois qu’il le faut », dit-il.
Il est conscient des dommages subis par les installations et cherche par tous les moyens à les minimiser, afin de réduire le plus possible la quantité de débris qui resteront sous l’eau.
Daniel Thériault, quant à lui, souhaite également souligner la participation des employés de Remorquage PDR, qui ont joué un rôle crucial le mardi 13 février dernier. Leur expertise et leur équipement ont été essentiels dans les premiers efforts de la crise. Leur travail, combiné à l’engagement des volontaires comme Maxime, avait de quoi inspirer les gens venus samedi pour finir le travail.
Parmi eux, Jeff, venu de Mont-Laurier mercredi afin de constater les dégâts, somme tout mineurs, puisque « Daniel avait déjà installé des poutres pour empêcher la remorque de s’enliser davantage », fait-il savoir. De retour samedi avec plusieurs de ses amis, il se réjouissait de l’initiative du responsable, réussissant à sortir la remorque complètement en début d’après-midi.
La vie suis son cours
Sur la digue, les gens prennent des photos de l’événement. Zachary Doucet, un Marthelacquois qui fréquente le centre de pêche depuis sept ans, raconte avoir été témoin d’un conflit plus tôt dans la saison alors que ses deux pêcheurs voisins se sont fait montrer la sortie pour des raisons de sécurité; chacun avec une roulotte d’environ 10 000 lbs. « Ils étaient fâchés, je ne sais pas s’ils se sont fait rembourser, mais je suis certain qu’ils sont contents aujourd’hui », raconte-t-il.
Sur le lac, l’ambiance est à la fois sérieuse et chaleureuse. Des enfants jouent au hockey. Une dame promène son chien. Comme quoi la vie suit son cours.
Cet événement met une fois de plus en lumière l’extrême résilience des Marthelacquois, leur capacité à se rassembler et à partager leur expertise lorsque la nature se montre intraitable.
En date de dimanche, les cabanes étaient sorties et Daniel Thériault avertissait les pêcheurs sur Facebook pour les mettre en garde contre les trous restants là où les cabanes avaient plongées. Souhaitons-leur que le froid soit là pour rester.
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