Pourtant, la circonscription de Mirabel a fait des pas de géants dans les dernières années sur plusieurs dossiers grâce à son député. Jean-Denis Garon vient cependant d’annoncer qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections.
La raison principale du retrait du député de la vie politique est de nature personnelle. « La vie a fait en sorte que j’ai dû prendre une décision pour les prochaines quelques années. Je vais être papa d’un petit garçon et j’ai décidé de passer les premières années avec mon enfant », confie le politicien.
Il avoue ainsi vouloir être présent pour les diverses étapes de son enfant : ses premiers mots, ses premiers pas, etc. Sa femme ayant elle-même une carrière, de nombreux enjeux s’imposent. Bien qu’il annonce ne pas renouveler son mandat, il ne démissionne pas pour autant. Il souhaite travailler jusqu’au bout, mentionnant aimer son travail.
« Je suis toujours professeur à l’UQAM en économie. C’est ma vocation. Je suis en science économique depuis presque 25 ans maintenant », souligne-t-il. Cette passion s’est d’ailleurs exprimée lors de son passage à la Chambre des communes.
Malgré cette annonce, le politicien compte donner le maximum de son temps et de son énergie d’ici à son départ, comme il l’a toujours fait. « Quand on voit des gens comme Marc Garneau ou Pierre Fitzgibbon qui ne finissent pas leur mandat, ça porte à réflexion », ajoute-t-il quant au fait de quitter avant la fin de son mandat.
D’autres mandats dans le futur ?
Jean-Denis Garon n’a cependant pas de plan pour ce qui est de son avenir politique. Il ne prévoit pas se présenter pour le Parti Québécois en 2026 ou pour quelconques élections dans les prochaines années. « Je vais toujours rester un citoyen engagé, j’en ai toujours été un. Je ne me suis jamais gêné de me mêler aux débats publics », affirme-t-il cependant. Il considère malgré tout comme une chance d’avoir pu être élu et avoir participé à l’aventure politique des dernières années.
Une vague de message a afflué à l’annonce de son retrait à venir de la vie politique. Son chef de parti, Yves-François Blanchet, a d’ailleurs publié la tristesse du départ du député de Mirabel sur les réseaux sociaux. « Il a mon numéro de téléphone et j’espère qu’il va continuer de l’utiliser. Ça revient encore à dire qu’on peut contribuer sans nécessairement siéger au parlement », sourit-il.
Des citoyens mentionnent d’ailleurs leur volonté de voir l’homme politique au provincial. Il n’est cependant pas question d’aller en ce sens actuellement, que ce soit à court ou moyen terme. « Quand les gens veulent que tu restes, c’est qu’ils sont satisfaits de ton travail. C’est flatteur », affirme le député de Mirabel.
Des dossiers encore en branle
Divers sujets seront toujours dans ses priorités dans les prochaines semaines et mois. La situation à Oka avec Kanesatake, la digue à Sainte-Marthe-sur-le-Lac et la résidence privée pour aîné à Ste-Scholastique n’en sont que quelques-uns. « Ce sont des dossiers qui nous tiennent vraiment à cœur, comme député et comme personne », confirme M. Garon. Il espère pouvoir les livrer à terme, mais seul le temps le dira.
« Le travail qu’on fait est la preuve que d’être dans l’opposition peut générer des résultats. Je ne pense pas qu’un député libéral aurait pu confronter son gouvernement et avoir ses durables dans la circonscription de Mirabel », affirme le député du Bloc québécois.
Dans le dossier de G&R à Kanesatake, des éléments ont débouché ce printemps. Une première entreprise a reçu un mandat pour mettre en place le mécanisme qui caractérisera les sols du terrain. Québec a également fait certaines interventions environnementales dans le dossier. « Ça prend un dialogue entre les communautés impliquées. Et on doit faire attention à ce qu’il n’y ait pas de vide. Il faut des élus pour continuer à pousser ce dossier », affirme-t-il pour le futur.
Pour ce qui est de Synergie Mirabel, des opérations en privés sont en cours afin de modifier le projet. Selon ses dires, un nouveau propriétaire serait derrière le dossier.
« En politique, les choses ne vont jamais vite comme on voudrait, mais sans la politique on ne ferait rien », explique-t-il, qualifiant la politique de mécanisme qui aide à faire avancer ces dossiers.
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