C’est ce que celle-ci a annoncé à l’ouverture de la séance ordinaire des membres du conseil municipal, tenue le mardi 25 mai dernier, en confirmant que «les soumissions reçues excèdent largement les estimations de nos experts».
De fait, la plus basse des trois soumissions reçues s’élève à 19,9 M$, et les deux autres à 22 M$ et 24 M$. Rappelons qu’une dépense de 16 162 000 $ est prévue pour financer l’ensemble de ce projet et qu’un règlement d’emprunt de 14 162 000 $ a été adopté pour le financer en grande partie.
La Ville versera 2 M$ à même ses réserves pour combler l’écart et elle bénéficie de subventions gouvernementales de 6 M$ qui permettront d’amoindrir le montant qu’auront à payer les contribuables pour rembourser le règlement d’emprunt, soit 61 $ par année sur une période de 20 ans [pour une résidence évaluée à 200 000 $].
Deux scénarios sur la table
«Nous sommes évidemment très déçus et espérions que les soumissions reçues seraient moins élevées. Malheureusement, le contexte actuel de pandémie fait en sorte de remettre en question la réalisation de ce beau projet. Nous devons être réalistes et penser aux Marthelacquois afin de prendre la meilleure décision pour tous. […] Pour le moment, il n’est pas certain que l’intérêt de la population serait bien servi si nous décidions d’aller de l’avant. Aucune décision finale n’a été prise puisque nous songeons à procéder à un sondage auprès de la population. Mais, honnêtement, avec toutes les dépenses… », a notamment déclaré, un peu plus tard, Mme Paulus lors de cette séance.
D’ici quelques semaines, et cela avant la prochaine séance ordinaire prévue pour le mardi 22 juin, selon ce que Mme Paulus a révélé lors de la période de questions, les Marthelacquois auront ainsi à se pencher sur deux scénarios dont l’impact financier est calculé selon la valeur foncière d’une propriété, et ce, en tenant compte de la période d’amortissement pour payer le Centre aquatique.
Dans un premier scénario, les contribuables auraient à assumer seuls les coûts d’entretien et d’exploitation annuels du futur bâtiment, lesquels sont évalués à 1,2 M$. Dans un tel cas, pour une propriété d’une valeur de 200 000 $, la facture à payer serait de 120 $ (entretien et exploitation) et 60 $ (amortissement), pour un total de 180 $ par année, sur une période de 20 ans; pour une propriété de 300 000 $, 180 $ + 91 $, soit 271 $; et pour une propriété de 400 000 $, 240 $ + 121 $, soit 361 $.
Le deuxième scénario impliquerait que les frais d’entretien et d’exploitation seraient partagés à 50 % avec un éventuel partenaire municipal. Cette fois, les coûts pour les contribuables seraient évidemment moindres, passant de 120 $ (60 $ + 60 $) par année pour une propriété évaluée à 200 000 $; à 181 $ (90 $ + 91 $) pour une propriété de 300 000 $; et à 241 $ (120 $ + 121 $) pour une propriété de 400 000 $.
Mettre le projet «sur la glace»?
Peu importe ce que les Marthelacquois décideront lors de ce sondage, il appert que la Ville devra malgré tout adopter un nouveau règlement d’emprunt si elle souhaite aller de l’avant avec ce projet, selon ce que Mme Paulus a répondu à certaines questions de citoyens et du conseiller municipal François Robillard.
En entrevue téléphonique avec L’ÉVEIL, lundi dernier, ce dernier a dit souhaiter que le projet soit temporairement «mis sur la glace», le temps de laisser passer les élections municipales du mois de novembre prochain.
«Avec un nouveau conseil municipal, cela donnerait plus de transparence au projet. Actuellement, on est dans le flou et la mairesse et son administration ont perdu le contrôle [de ce dossier]», d’expliquer celui qui sera candidat à la mairie marthelacquoise.
MOTS-CLÉS
Centre aquatique du Lac
Sainte-Marthe-sur-le-Lac
Sonia Paulus
François Robillard