C’est tout un colosse qui est passé au-dessus de nos têtes, dans la soirée de vendredi dernier, avant d’atterrir dans la cour du transporteur Nolinor Aviation. On vous parle bien sûr de l’Antonov AN-225, le plus gros avion du monde, pour lequel maints passionnés de la chose se sont rués vers l’aéroport de Mirabel, pour le seul plaisir de l’admirer à distance, comme l’auraient fait les admirateurs d’une grande vedette du rock. Christian Asselin s’est intéressé au phénomène et a parlé avec un féru d’aviation, tout comme il a discuté avec Marco Prud’homme, président de Nolinor Aviation, qui était d’autant plus fier d’accueillir ce visiteur prestigieux qu’il était plein à craquer de matériel de protection médicale, commandé expressément pour le personnel de la santé qui fait un travail admirable, en ces temps de pandémie.
On l’a vu ce lundi, avec la décision du gouvernement Legault et des autorités sanitaires de reporter la réouverture des commerces à Montréal, cet exercice de déconfinement graduel comporte sa large part de complexité et de défi. Nous souhaitons tous passer à travers cette crise et reprendre au plus vite nos habitudes et notre vie d’avant. Nous croyons parfois que nous savons, mieux que les experts, ce qu’il faudrait faire et de quelle manière il faudrait s’y prendre. Je nous invite, non pas à l’obéissance et la docilité, mais plutôt à l’humilité. Reconnaissons que nous n’avons pas cette compétence, questionnons-nous, informons-nous, alimentons-nous aux bonnes sources et, en bout de ligne, faisons confiance aux experts, à ceux et celles qui ont établi ce plan de déconfinement pour lequel, il est bon de se le rappeler, nous sommes tous parties prenantes. Sans nous, il n’y a pas de solution, aucune possibilité de sortir de cette crise, aucune manière de reprendre notre vie sociale, de pratiquer nos loisirs favoris et de revenir à une économie forte. Sans nous, impossible de retrouver tout cela. Pour autant que nous suivions les consignes.
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Groupe JCL
Serge Langlois
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