«Je me vois davantage comme une chef d’orchestre, car je dois voir à la coordination de mon équipe, la conception, la mise en plan, au choix des éléments et la supervision des projets que je mène, du début à la fin» , de mentionner Barbara Chillas dans ses bureaux situés boulevard Industriel, à Saint-Eustache.
Un parcours en deux étapes
Née à Val-d’Or, en 1964, c’est ensuite dans le Bas-du-Fleuve, puis à Sainte-Marthe-sur-le-Lac que Barbara Chillas a vécu sa jeunesse et son adolescence, suivant, en compagnie de son frère cadet et de sa mère enseignante, son père, un dynamiteur, au gré des emplois que celui-ci dénichait. Parmi ceux-ci, celui obtenu à la mine d’Oka.
Après ses études secondaires, en 1982, elle s’inscrit, ne sachant pas encore la voie à suivre, en sciences humaines au Collège Montmorency, à Laval, où elle obtient un diplôme d’études collégiales (DEC) en psychologie. Ensuite, elle se dirige en administration à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), se disant que cela ne pouvait pas nuire. Elle en sortira avec un baccalauréat en administration des affaires en main.
Ses études complétées, elle se trouve un boulot comme secrétaire de bureau pour la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC). Puis, en 1989, Barbara Chillas décide finalement de ce à quoi ressemblera la nouvelle étape de sa vie, sans savoir qu’elle avait déjà affectionné le métier choisi.
Car, faut-il le dire, ce n’est que bien des années plus tard que celle-ci s’est rappelé, grâce à sa mère qui avait conservé des souvenirs, qu’elle aimait bien, vers l’âge de 10-12 ans, dessiner des plans d’intérieur, plutôt que colorier. Ce qu’elle avait délaissé les années suivantes, mais qui, plus tard, s’est imposé comme choix de carrière.
«Je suis retournée aux études en design intérieur au cégep du Vieux-Montréal, l’un des deux endroits, avec le Collège Dawson, où cette formation était alors offerte. J’avais entendu dire que ça existait, et j’ai décidé de suivre le cours. J’ai passé le test d’admission et je me suis embarquée dans cette aventure pendant trois ans. Cela n’a pas été facile, avec mes deux filles et le travail. Les semaines et les fins de semaine étaient pas mal courtes» , se rappelle encore aujourd’hui Barbara Chillas, qui obtiendra donc ce DEC en design intérieur.
Des journées de travail toujours différentes
Après avoir accepté des contrats de pigistes pendant un certain temps, elle décide de quitter son emploi à la SODEC pour démarrer sa propre entreprise, d’abord depuis la maison familiale à Saint-Eustache, acquise en 1991, puis ensuite dans le Vieux-Saint-Eustache, depuis trois ans, sur le boulevard Industriel, toujours à Saint-Eustache.
Ce qui lui plaît dans son métier, c’est de ne pas à avoir effectuer la même chose tous les jours. «C’est comme un tableau qui est différent à chaque jour. Je crée des ambiances, des atmosphères, des lieux différents à tous les jours. Des jours, je fais de la supervision de chantier, directement sur les lieux de la construction, d’autres sont plus consacrés à la conception, ou encore, à des voyages que j’effectue pour m’inspirer et ma créativité. D’autres journées sont plus techniques, avec la réalisation des plans. On ne peut pas s’ennuyer, c’est impossible» , de confier la designer intérieur, précisant, en contrepartie, que la pression est cependant énorme avec le stress et les responsabilités qu’elle doit assumer.
Impliquée au sein de la CCI2M
Et pour ajouter à cette diversité dans son travail, Barbara Chillas a choisi de s’impliquer dans sa communauté. Elle est ainsi toujours membre du Comité de revitalisation du Vieux-Saint-Eustache, a été présidente du Regroupement pour la promotion du Vieux-Saint-Eustache, et depuis 2008, membre de la Chambre de commerce et d’industrie MRC de Deux-Montagnes (CCI2M), et de façon plus active depuis 2010, en tant que membre de différents comités et présidente pour l’année 2017-2018.
«Cela m’a permis d’avoir beaucoup de contacts d’affaires et cela a facilité la gestion de la croissance mon entreprise et d’avoir de bons conseils de mentors, comme Luc St-Pierre, qui m’a amenée à réfléchir sur la direction que je devais suivre, à me repositionner avec la question qui tue» , d’expliquer la lauréate, en 2008, d’un prix Monarque attribué par la CCI2M dans la catégorie «Travailleur autonome» .
Des projets plein la tête
Disant vouloir mener sa carrière pendant encore une bonne dizaine d’années, l’entrepreneure eustachoise compte cependant s’accorder un peu de bon temps, loin du quotidien qui va trop vite. C’est pourquoi elle a acheté, l’an dernier, une maison dans le Bas-du-Fleuve, à Saint-Fabien-sur-Mer, où elle aime bien s’évader, et le plus souvent possible.
Mais d’autres projets, elle en a plein la tête, mais préfère, superstition oblige, ne pas en parler, de peur de ne pas les réaliser…
On peut cependant lui dire qu’elle n’a pas à être trop superstitieuse. Son parcours comme entrepreneure en fait foi.
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