« Noire et Blanche, c’est l’histoire de trois dudes qui n’avaient pas d’argent, mais qui étaient passionnés par la bière. » C’est ainsi que Frédéric Proulx décrit le début de son aventure entrepreneuriale avec ses deux partenaires, Yan et Pascal.
Un trip d’amis
Frédérick et Pascal se connaissent depuis leur plus tendre enfance, depuis la première année du primaire. Ils ont plus tard fait la connaissance de Yan, ancien brasseur pour l’entreprise Boréal. Passionnés de bière, les trois amis ont eu l’idée un peu folle d’ouvrir un bar et de servir leur propre produit. Pendant un an, ils ont mis sur pied un plan d’affaires dans le but de présenter leur projet à des banquiers et des organismes pouvant leur offrir des subventions. Frédérick raconte qu’au début, il n’y croyait pas vraiment, mais que c’était plutôt amusant de mettre sur papier leurs idées.
Et puis, le tout a finalement fonctionné. Ils ont réussi à obtenir des prêts et des subventions destinées aux jeunes entrepreneurs. Ils ont loué un bâtiment bicentenaire à Saint-Eustache et l’aventure était commencée : « on a mis beaucoup de jus de bras. On a acheté beaucoup d’usagés. Nos amis sont venus nous aider et sans eux, je ne suis pas certain que nous aurions réussi à démarrer notre projet. On avait peu d’argent. ». Un an plus tard, ils ont réussi à racheter l’édifice qu’ils louaient.
Une entreprise en constante évolution
Frédérick raconte qu’au fil du temps, ce qui devait être un bar est devenu un pub : « les gens souhaitaient avoir un resto à Saint -Eustache qui ne soit pas une chaîne. On a donc développé le côté restaurant, mais au départ, c’est un bar que nous souhaitions avoir. »
En plus d’offrir un menu de style pub, Noire et Blanche produit sa propre bière que les propriétaires souhaiteraient voir être distribuée de manière plus abondante dans les années à venir. Frédérick indique que pour réussir, il leur faudra dénicher un nouveau local dans lequel ils pourront augmenter leur production.
Les propriétaires aimeraient aussi continuer à développer la vente en ligne de leur produit. En entrevue, Frédérick indique que le marché de la microbrasserie est très féroce et que la vente sur le web pourrait les aider à se démarquer encore plus.
Lorsque je demande à Frédérick les valeurs qu’ils souhaitent voir mises de l’avant par l’entreprise, il a comme plusieurs personnes de sa génération une fibre écologique : « toute la drêche de notre production de bière est destinée à un éleveur de cerfs de la région qui l’utilise pour nourrir ses bêtes. Nos restants de tables sont aussi compostés, mais on a encore besoin de la ville pour gérer nos déchets alimentaires malgré le grand terrain que l’on possède. »
Noire et banche, une triple symbolique
Que signifie le nom du resto? C’est l’ultime question que j’ai posée à Frédérick. Il m’a indiqué qu’il y a trois axes au nom Noire et Blanche. D’abord, cela concerne les couleurs de la bière. Ensuite, cela renvoie à la musique qui est omniprésente dans le resto (dans une portée musicale, les notes sont noires ou blanches). Enfin, à l’époque, les amis avaient l’habitude de faire des impros de dessins en noir et blanc, l’un commençait un gribouillis que l’autre devait terminer. Finalement, le modus operandi qui avait cours lors de la création des dessins a toujours lieu aujourd’hui, tous mettent la main à la pâte et complètent le travail des uns et des autres.
Par Simon Martel
MOTS-CLÉS
Saint-Eustache
Vieux-Saint-Eustache
microbrasserie Noire et Blanche