Il serait actuellement l’un des artistes les plus occupés au Québec, lui qui promène son spectacle Dubois en liberté d’une ville et d’une région à l’autre, voilà qu’il s’arrêtera à Sainte-Thérèse, le mercredi 24 janvier, avec une mouture spécialement conçue pour la soirée-bénéfice du diffuseur Odyscène.
Au Théâtre Lionel-Groulx, Claude Dubois partagera la scène avec Nanette Workman, Marjo et Rick Hugues, dans un spectacle qui promet d’être aussi chaud que la Guadeloupe, où il tient maison et passe normalement ses hivers. À la place, il avale des kilomètres de route dans le froid extrême, à la rencontre d’un public qui le lui rend bien. «Je le fais parce que j’aime encore mon métier et la réponse est excellente» , dit-il, précisant que ce qui se passera sur la scène du TLG ne sera pas tellement éloigné de Dubois en liberté, spectacle dans lequel il reprend ses grands classiques et qui affiche «complet» en maints endroits.
D’un classique à l’autre
«Ce sera différent dans le sens de la participation de ces artistes-là. Ce ne sont pas tous des amis intimes (à part Nanette), mais ce sont certainement des connaissances positives» , résume le chanteur en annonçant un spectacle qui lui ressemble, qui traduit en fait ce qu’il est, sans promesse de bouleverser les choses. «J’ai 70 ans, je ne vais pas me mettre à essayer de prouver que je suis un rocker» , dit-il.
Ses grands classiques, bien qu’ils vous seront livrés dans un habillage quelque peu différent (des arrangements pour guitare, basse, batterie et claviers), seront facilement reconnaissables. «La voix est toujours là. L’émotion aussi. Et quand la communion se fait avec les musiciens, c’est magique et le public est emballé. C’est comme une mayonnaise qui pogne» , image-t-il.
Et comment partagera-t-il la scène avec ses trois invités? «Ils auront chacun leur moment et on s’arrangera bien pour faire une finale ensemble» , dit-il, comme si la chose demeurait à définir, du moins, comme si on se retenait de le faire, histoire de laisser place à une certaine spontanéité. «Je voudrais que ça puisse se mêler à ce que je fais, que ça en fasse partie» , poursuit-il. Chacun fera une de ses chansons, mais aussi une chanson de Claude Dubois. Il y en aura pour tous les goûts et tous les âges. «Que les gens ne s’inquiètent pas. Ils ne s’en viennent pas voir un show de Jimmy Hendrix. Ni un show de Radio-Canada!» lance-t-il, en tentant de définir le lien qu’il entretient avec le public. «Ça dépend des moments et des lieux. Ces rencontres qu’on a avec les gens sont dans une dimension tout autre, dans l’élévation. Le public est étonnant. Parfois la relation explose. Parfois, il y a 10 000 personnes devant toi et tu entendrais une mouche voler. Je suis humain. Quand les gens me font vivre des moments pareils, pensez-vous que je me demande si j’aime encore faire mon métier? » exprime l’artiste.
Une source de vie
Par pudeur, on ne lui a pas parlé de la maladie qui l’afflige (un cancer de la moelle épinière diagnostiqué en 2016), mais on s’est tout de même arrangé pour savoir que Claude Dubois est en bonne forme et que les spectacles lui font du bien. Voilà peut-être ce qu’il cherchait à nous dire, en fin d’entrevue, sans qu’on lui pose la question: «Pour moi, les spectacles sont une source de vie. Ça me crinque. Ça me donne de l’énergie et j’aime beaucoup ça.»
Claude Dubois et ses invités vous attendent au Théâtre Lionel-Groulx, le mercredi 24 janvier à 20 h. Information: [http://odyscene.com].
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