Andrew (batterie) et Brad Barr (guitare et voix) sont au cœur de ce projet musical né à Montréal, en 2005, alors que les deux frères natifs du Rhode Island, qui venaient tout juste de déposer leurs valises, on fait la connaissance de la harpiste Sarah Pagé (alors collaboratrice de la regrettée Lhasa de Sela) avec qui ils produiraient trois albums et un EP de cinq chansons, des œuvres pour la plupart berçantes, faisant entendre des voix en écho et composant de très belles harmonies, sur des musiques dites alternatives qu’on a classées dans les rayons du folk, du Delta blues et de l’americana, avec quelques résonances de l’Afrique de l’Ouest.
Une construction méticuleuse
La guitare arpégée y prend beaucoup de place, mais elle sait parfois se salir un peu, ce qui donne alors un rock un peu plus appuyé et percussif. Toujours, on sent cette même construction méticuleuse résultant d’un travail de longue haleine, les chansons prenant forme au terme de longues séances d’improvisation.
On parle de sessions qui pouvaient durer des nuits entières, notamment pour la préparation de ce troisième album qui avait conduit les deux frères et la harpiste dans un chalet situé au bord d’un lac gelé, à Saint-Zénon. Une semaine durant laquelle les trois artistes ont inventé, proposé, échangé avec leurs instruments. De cette conversation musicale, on a tiré une matière première qui a été peaufinée en studio, ce qui a donné onze chansons qui, sous la plume de Brad, parlent de la famille, des souvenirs liés à l’enfance, les amis, les rêves d’alors.
Des textes impressionnistes, disait Sarah Pagé dans une entrevue donnée à Télé-Québec, en 2014, dans le cadre des capsules de La Fabrique culturelle. «Il faut regarder dans toutes les directions et prendre ses distances pour bien comprendre sa poésie» , exprimait la musicienne qui, il est important de le préciser, n’accompagnera pas les Barr Brothers à Sainte-Thérèse (ni ailleurs) puisqu’elle vient tout juste de quitter le groupe pour embrasser une carrière solo. On confirme toutefois que la harpe fera partie des instruments que vous entendrez au Théâtre Lionel-Groulx.
En chiffres
Ce Félix dont on vous parlait plus haut n’est en fait que l’une des nombreuses récompenses remportées par les Barr Brothers depuis la parution de leur premier album éponyme, en 2011. Inscrit sur la liste du Prix de musique Polaris 2012 et en nomination aux prix Juno, en 2013, l’album s’était écoulé à 25 000 copies et a été écouté plus de 15,5 millions de fois en ligne. Le groupe s’est aussi produit dans le cadre de l’émission The Late Show with David Letterman.
Le deuxième opus, Sleeping Operator, paru en 2014, a reçu la même considération pour ce qui est de Polaris et des Juno, en plus de remporter les Félix de Spectacle de l’année et Réalisation de l’année, en 2015. Les chansons ont été diffusées sur les ondes de 50 stations de radio américaines, on est repassé chez M. Letterman et l’album a bénéficié de 99 millions d’écoutes en ligne.
Enfin, Queens of the Breakers s’est aussi retrouvé sur la liste Polaris, a reçu cinq nominations à l’ADISQ et, un an après son lancement, avait été écouté 20,5 millions de fois en ligne.
Si vous souhaitez les applaudir à votre tour, le 14 février au Théâtre Lionel-Groulx, il vous suffit de communiquer avec la billetterie d’Odyscène, via le [http://odyscene.com]. À noter que l’auteur-compositeur-interprète Jesse Mac Cormack, qui donne aussi dans le folk et le blues, se produira en première partie.
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