L’origine du nom de l’un n’est pas vraiment confirmée dans les écrits que l’on retrouve sur le Web. L’autre secteur, au contraire, porte une dénomination très connue, de celui que l’on appelle souvent «roi du Nord». Commençons donc par Saint-Janvier.
On sait que la municipalité de paroisse de Saint-Janvier-de-Blainville a été érigée le 4 novembre 1846. Le village est situé à un mille de la station de Saint-Janvier, sur le parcours du chemin de fer Pacifique Canadien. Il y avait sur le territoire de cette paroisse, longtemps avant son érection canonique, une côte nommée Saint-Janvier. Selon des écrits, c’est l’origine probable du nom de ce territoire.
Le colonisateur
Une partie de Saint-Antoine reste toujours du côté de Mirabel, entre Saint-Janvier et Saint-Jérôme. Les origines de ce nom sont bien évidentes. Il s’agit d’Antoine Labelle, né en 1833, à Saint-Rose, Laval, et décédé en 1891, à Québec. L’homme était un ecclésiastique québécois, figure emblématique de la colonisation des Laurentides, curé, protonotaire apostolique et, de 1888 à 1891, sous-commissaire de l’agriculture et de la colonisation du Québec.
À l’origine, Labelle souhaitait endiguer l’important phénomène d’émigration des Canadiens français vers les États-Unis et l’Ouest, par un projet de colonisation au nord de Montréal. Il s’agissait d’un exode qui inquiétait les autorités politiques et religieuses. Pour renverser la vapeur, Antoine Labelle mise sur le développement des manufactures, du commerce et du tourisme. Alors curé de Saint-Jérôme, ce «promoteur» use de son influence auprès de la sphère politique et met en place de grands projets, dont le développement d’un réseau ferroviaire dans la région des Laurentides.
Parmi ses réalisations et apparitions, on compte l’inauguration du chemin de fer entre Saint-Jérôme et Montréal, canal de communication important, ainsi que la naissance de près de trente cantons, qui forment une vingtaine de paroisses et qui attirent près de 5 000 colons supplémentaires. Plus tard, il fonde la Société de colonisation du diocèse de Montréal et joue un rôle dans l’établissement de l’usine de papier de Jean-Baptiste Rolland. Il fut d’ailleurs l’un des rares ecclésiastiques à occuper un rôle au sein de la sphère politique québécoise.
Notons qu’Antoine Labelle s’est éteint dans la Capitale nationale, mais il fut inhumé dans sa région, à Saint-Jérôme.
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