Pour Sarah Germain, directrice de la bibliothèque de Mirabel, le métier fonctionne à merveille pour son mode de vie et sa famille.
« La charge de travail est vraiment énorme dans une bibliothèque, les gens ne s’en rendent pas compte. C’est sûr qu’à Mirabel, c’est pire, parce qu’on est à sept places. C’est beaucoup plus compliqué avec les collections spéciales », confie la femme en poste depuis 13 ans pour la Ville. Un défi que peu de villes ont réellement vu l’étendue des territoires.
Détentrice d’une formation en histoire de l’art, Mme Germain a changé de branche en voyant le risque de continuer sa spécialisation en art chinois et de ne pas trouver d’emploi. Les seuls débouchés possibles à ce moment étaient ceux d’enseignement, déjà rares. « C’est niaiseux, mais quand j’étais jeune, mes parents étaient séparés et j’étais contente parce que j’allais dans deux bibliothèques différentes », souligne-t-elle avec le sourire. C’est une des raisons qui a poussé sa réflexion de ce côté. Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir suivi cette voie qui la fait travailler non loin de chez elle.
« Quand je suis rentré dans les bibliothèques, je me suis dit que c’était vraiment le fun parce qu’il y a tout un monde, que ce soit le service technique ou autre. Tu as tout le temps quelque chose à apprendre et c’est un milieu qui est hyper actif », affirme-t-elle. Pour Mme Germain, avec le poste qu’elle a, c’est également beaucoup de gestion de personnels : embauche, congédiement, etc.
Ainsi, elle a pris sa place dans le milieu, cherchant à suivre l’évolution des bibliothèques. Aujourd’hui, il s’agit d’un milieu de vie en plus d’un espace de location. Les gens y étudient, travaillent, jouent avec leurs enfants, etc. Des activités y sont également organisées pour tout âge. « Il y a aussi beaucoup de liberté au niveau de ton quotidien quand tu y travailles. Tu veux de l’argent pour construire une grande bibliothèque, mais tu n’as pas besoin d’argent pour construire des projets. Ç’a été ça, les musées. Ce n’est pas de l’argent, c’est du temps », souligne Mme Germain.
Des tâches en tout genre
Le travail de bibliothèque comprend du service à la clientèle, mais également celui de la gestion d’un système informatique. Beaucoup d’informations y sont et permettent à l’employée de faire les réservations, mais également produire de nouveaux services. Comme directrice, par contre, c’est également de combiner l’ensemble des services à offrir et s’assurer que tout se fasse sur l’ensemble du territoire : achat, catalogage, référencement, etc. « Je fais tout d’une certaine façon. J’ai une équipe de techniciennes, mais je n’ai pas le choix de m’impliquer dans tous les niveaux », souligne-t-elle, comme elle est celle qui a la connaissance la plus étendue de la trentaine d’employées du département.
De nombreux projets
Mme Germain a, encore aujourd’hui beaucoup, d’idées qu’elle voudrait implanter à Mirabel. « En fait, mes employés, ils riraient à m’entendre parce qu’ils diraient “Sarah, pas de projet cette année.” Des fois, je croise les doigts et je leur dis : “Non, je n’ai rien mis au budget.” Et ils me répondent “On sait très bien que tu n’as pas besoin d’argent.” », rit-elle.
Elle reconnaît malgré tout le besoin de ralentir un peu, histoire d’assurer la bonne continuité de ce qui est déjà en place. C’est souvent ce qui fera que les citoyens voudront revenir profiter de leur bibliothèque.
« L’excellence passe dans la continuité. Il faut dans la constance. Constance du service technique, constance des services aux citoyens. C’est vraiment comme ça qu’il faut réussir. C’est la constance. Puis c’est beaucoup de travail pour obtenir de la constance », conclut-elle.
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