On a fait un seul petit accroc à la règle, cette fois, en acceptant une eau-forte de Roland Palmaerts, un artiste lavallois d’origine belge, surtout connu pour son travail d’aquarelliste. L’œuvre, réalisée dans le cadre du Symposium «Pinceaux et comédie» de Saint-Eustache, en 1997, a été acquise et gracieusement offerte par Jeannine Taillefer, une résidante de Saint-Eustache.
Les autres tableaux qui viennent enrichir la collection municipale, laquelle compte désormais une quarantaine de pièces (des peintures, mais aussi des sculptures), sont signés Catherine Laroche, Cathy Primeau, Diane Beaulieu, Francine Bianco, Jean-François Berthiaume, Louise Bastien, Lyette Roussille, Manon Plouffe, Wilfrid Barbier, Pascale Rosa, Pierre Racine et Stéphane Lauzon Lefebvre, et présentent une diversité de styles et de techniques.
«Vous êtes notre fierté»
En adoptant cette politique d’acquisition, en 2011, rappelait le conseiller Raymond Tessier, la Ville s’engageait à créer un fonds dans lequel elle injecte annuellement 5 000 $. Tous les deux ans, on dispose alors d’une base de 10 000 $ pour lancer un appel de candidatures auquel une quarantaine d’artistes ont répondu cette année.
«On ne s’oblige pas à tout dépenser» , précisait M. Tessier en entrevue, ajoutant par ailleurs que la Ville ne négociait pas avec les artistes et qu’une fois l’œuvre retenue, elle payait le prix indiqué via la mise en candidature. C’est ainsi que, cette fois, on a bouclé l’exercice avec un solde de 2 000 $ qui viendra bonifier l’enveloppe dans deux ans.
C’est en novembre dernier que l’appel de candidatures a été lancé. Un comité formé de membres du conseil (présidé par Raymond Tessier) et de l’expert en arts visuels André Marion, lui-même artiste, ex-directeur du Musée d’art contemporain des Laurentides et désormais coordonnateur général de la Société nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides. «C’est un apport important, estime M. Tessier. Nos choix sont parfois sentimentaux, alors que M. Marion amène la réflexion davantage sur le plan technique.»
Notez bien que les œuvres acquises demeureront exposées pour six mois, à la salle polyvalente de la bibliothèque Guy-Bélisle, avant d’être dispersées dans les lieux publics et édifices municipaux.
Présent au vernissage, le maire Pierre Charron a levé son verre au talent des artistes eustachois que la Ville s’emploie à encourager dans tous les secteurs d’activité. «Merci de croire en nous en participant à cet appel de candidatures. Vous faites notre fierté» , exprimait M. Charron, en formulant le souhait que de plus en plus d’artistes y prennent part à l’avenir.
MOTS-CLÉS
Saint-Eustache
acquisition d’œuvres d’art