L’ouvrage compte 229 pages et a pris un peu plus d’une année à être livré dans sa version finale, nous informe Vicky Bélanger qui, lorsqu’elle n’écrit pas, travaille comme infirmière au sein d’un groupe de médecine familiale (GMF), en plus de s’occuper de sa propre famille. «J’avais mis plusieurs années à écrire le premier, mais puisqu’il s’agissait d’une suite, j’ai voulu faire les choses plus rapidement» , raconte celle qui est arrivée à l’écriture tout simplement, parce qu’elle a toujours cultivé une passion pour les mots, la lecture, l’écriture. «L’écriture a toujours fait partie de ma vie, même quand j’étais petite. Je savais qu’un jour, je serais publiée» , dit-elle.
De Lecce à Montréal
Rappelons brièvement que le premier volet de ce diptyque se déroulait à Lecce, ville touristique du sud de l’Italie, située tout juste dans le talon de la botte, un endroit que Vicky Bélanger connaît bien pour y avoir séjourné et suffisamment aimé pour y planter l’action de son premier roman.
Celui-ci nous amenait à la rencontre d’Anne-Sarah Castelli, 29 ans, personnage central de l’histoire, une Québécoise née à Lecce, qui n’y a vécu que très brièvement et qui y revient, à la faveur d’un contrat d’enseignement d’une année, à la recherche de ses racines italiennes. Mais puisque rien n’est simple, elle y apprendra des choses troublantes, notamment à propos de son père, elle vivra des amours compliquées, bref, rien ne se passera comme elle l’avait prévu, des obstacles se dresseront sur son chemin, si bien qu’elle reviendra à Montréal après avoir vécu des bouleversements qui changeront sa vie, de surcroît enceinte de jumeaux conçus (eh oui!) durant son séjour là-bas, sans que la chose ne soit désirée, est-il besoin d’ajouter.
Maternité et dépression
Ces deux bambins se retrouveront alors au centre du deuxième roman, Rien n’est simple… même à Montréal, alors qu’Anne-Sarah s’adaptera difficilement à cette maternité imprévue, tout en essayant d’apprivoiser sa nouvelle vie de couple (le géniteur a tout de même pris ses responsabilités), avec un homme qu’elle connaît à peine et qui doit composer, par ailleurs, avec les rouages complexes de l’immigration. «L’histoire tourne autour de l’adaptation à cette nouvelle vie et aborde le sujet délicat de la dépression post-partum. Dans mon métier d’infirmière, je travaille beaucoup avec les jeunes familles et les enfants et je suis souvent confrontée à ça» , de dire l’auteure à propos de cette période aussi naturelle que difficile que traversent les nouvelles mamans, souvent en cultivant un bon lot de culpabilité, voire une certaine honte.
Une situation «normale»
Sans qu’il s’agisse nécessairement de la thèse unique de ce roman, l’auteure y trouve tout de même le moyen, entre les lignes de l’histoire, de communiquer un propos qu’elle estime important. «Je ne cherche pas à sensibiliser les gens. Je veux juste démontrer que ce que vivent et ressentent les jeunes mamans est juste normal» , indique Vicky Bélanger, laquelle propose une écriture qu’elle qualifie elle-même de réaliste (c’est ce qu’on lui a dit), dans un style descriptif qui pourrait s’approcher de la chick lit, terme inventé à la fin des années 1990 pour désigner ironiquement un genre littéraire sentimental s’adressant à un lectorat féminin.
«Quand j’ai écrit le premier, je ne pensais à rien d’autre qu’écrire. C’est en me relisant que je me suis dit que ça plairait peut-être davantage aux femmes. Sauf qu’à mon grand étonnement, beaucoup d’hommes l’ont aimé et l’ont recommandé à d’autres hommes. Mais là, à cause du sujet de la maternité, peut-être que mon deuxième roman les rejoindra moins. Mais on ne sait jamais» , pense-t-elle.
Pour le savoir, il faudra se lancer dans la lecture de ce bouquin qui vient tout juste d’arriver dans un certain nombre de librairies. On peut aussi se le procurer en ligne, via l’une de ces deux adresses: [http://www.distribulivre] ou [http://www.leseditionsdelapotheose.com].
MOTS-CLÉS
Saint-Eustache
roman
auteure
Vicky Bélanger
Rien n’est simple... même à Montréal
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