Petit théâtre du Nord: Une 25e saison fêtée en grand

La saison estivale du Petit théâtre du Nord sera lancée le 21 juin prochain avec l’avant-première du spectacle Grandeur minimal requise. Cette soirée servira également de levée de fond pour le théâtre qui en sera à sa 25^e année d’activité.

C’est ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse remplie d’humour, le 18 avril dernier. Les représentants des députés fédéraux étaient présents ainsi que Daniel Kaeser, conseiller de la ville de Boisbriand.

Pour l’occasion, deux présidents d’honneur ont été désignés : le comédien Emmanuel Bilodeau, ainsi que Pierre Richer de l’entreprise du même nom. 

« Il est important de soutenir notre troupe de théâtre local, nos artistes d’ici et de faire travailler des gens d’ici pour faire vivre des moments inoubliables à des gens d’ici », affirme M. Richer, malheureusement absent à cause de la Covid-19.

« Le Petit théâtre du Nord est un joyau. Les gens qui y travaillent sont chanceux. Moi je n’ai jamais été demandé… », rigole Emmanuel Bilodeau. Le comédien souligne d’ailleurs être bien heureux de pouvoir soutenir de très bons amis dans la 25^e année de leur organisme. L’importance du théâtre dans la région, mais également sur la scène artistique québécoise rend sa mission d’autant plus importante à ses yeux.

Déroulement 

La soirée-bénéfice annuelle servira à financer les projets de l’organisme pour l’année à venir. Après la présentation de la pièce, un vin d’honneur sera servi, en y incluant quelques surprises, assurent les organisateurs.

Les co-fondateurs, Luc Bourgeois, Sébastien Gauthier, Louise Cardinal et Mélanie St-Laurent, prendront la scène dans la pièce de l’été, un spectacle qui n’a, jusqu’à maintenant, jamais été mis en scène. « Il faut rappeler le risque que ça prend pour présenter une pièce qui n’a jamais été montrée au Québec. On est une des seules compagnies au Québec à le faire chaque année », affirme Sébastien Gauthier. 

Le montant espéré pour cette soirée est de 25 000 $, ce qui aiderait l’organisme a consolidé son travail. Les subventions gouvernementales l’aident à survivre, mais pour continuer son apport à la relève, une soirée-bénéfice est de mise.

Grandeur minimale requise

Le spectacle de l’été est un texte et une mise en scène de Simon Boudreault. C’est également lui qui avait fait la pièce « En cas de pluie, aucun remboursement » présentée il y a quelques années de cela et se déroulant dans le même univers. Cette fois, on suit les employés d’un parc d’attractions face à l’arrivée d’un nouveau patron. 

L’auteur venant de l’univers des marionnettes, les comédiens soulignent le travail et la présentation qui sauront bien différents de ce à quoi peut normalement s’attendre le public. « C’est un gros spectacle rempli de haute voltige au niveau marionettique [sic] et rempli de plein de choses qui vont vous amener ailleurs », mentionne Gauthier. Ce dernier qualifie l’expérience de Shakespeare moderne de par l’entrelacement d’intrigues et de tensions entre les personnages.

Cinq jeunes de la relève feront partie de l’aventure de l’été. Jérémie St-Cyr et Sarah Cloutier Labbé fouleront la scène pendant que Laurianne Gagnon, Juliette Dubé-Tyler et Christopher St-Denis s’occuperont respectivement des accessoires, des costumes et des éclairages. 

Un organisme de longue date

Situé à Boisbriand depuis 2021, le Petit théâtre du Nord a, pendant une partie de son histoire, changé de territoire. Il a entre autres pris place au Parc du Domaine vert à Mirabel puis au Faubourg Boisbriand. C’est avec l’incendie de l’église en 2010 que les fondateurs du théâtre ont commencé à travailler avec la ville pour en faire leur salle principale.

« Depuis 1998, le Petit théâtre du Nord soutient la relève. C’était un de nos points d’ancrage au départ d’engager des étudiants finissants pour leur donner la chance de participer à une première production professionnelle. On a eu plus de 90 finissants qui ont passé par ici, par des postes de conception, directeur technique, technicien, etc. Aujourd’hui, ils occupent des postes très importants dans l’environnement théâtral québécois », ajoute M. Gauthier au courant de la conférence de presse.