Le compositeur français (1837-1924) a produit cette œuvre en 1919, aux lendemains de la première Grande guerre (1914-1988), dont on soulignera le triste centenaire, tout comme le jour heureux où les canons se sont tus, en novembre de cette année.
Une messe traditionnelle
«C’est une grande œuvre qui célèbre le retour de la paix, la reconnaissance et la victoire» , indique Sandra Penner, qui en relève au passage le ton militaire, avec les trompettes et les cymbales triomphantes qui lancent le premier mouvement en fanfare pétaradante.
C’est aussi une messe traditionnelle en sept mouvements, qui en conserve le texte en latin et qui porte également des vertus consolantes et réconfortantes. «Elle a été jouée pour la première fois à Orléans et saluait le retrait des troupes allemandes» , poursuit Mme Penner, alors que les notes historiques glanées ici et là font aussi un lien direct avec les exploits militaires de Jeanne d’Arc, accomplis au même endroit cinq siècles plus tôt.
L’œuvre avait été écrite pour chœur, orchestre et orgue, mais c’est avec des effectifs un tantinet réduits qu’on vous la proposera, les 7 et 8 juin, au Centre culturel Laurent G. Belley. «Je voulais à tout prix avoir des cuivres, au début. Donc, nous aurons des trompettes, un trombone, des cymbales, de même qu’un piano, un violon et une contrebasse» , indique Sandra Penner, qui dirigera par ailleurs un chœur composé d’une quarantaine de voix. Les parties solistes seront alors interprétées par la soprano Claudia Giuliani et le baryton Christian Morasse.
Une tournée et des auditions
La Messe de la délivrance, d’une durée de 45 minutes, occupera toute la première partie de ce concert qui, au retour de l’entracte, annonce un florilège de grands airs puisés dans les répertoires de l’opéra, du gospel, du chant populaire, jusqu’au folklore québécois, avec une interprétation du Canadien errant, pièce écrite par Antoine Gérin-Lajoie, après la rébellion des Patriotes.
On entendra aussi une chanson de Claire Pelletier (Le vaisseau fantôme), des extraits de Carmen (Bizet), du Requiem de Rutter, de Porgy and Bess, de Gershwin, et plusieurs autres (dont un poème de Rainer Maria Rilke, Dirait-on, mis en musique par Morten Lauridsen), qui assurent une deuxième partie déjà remplie de promesses.
Ce même concert sera repris, en version condensée, dans le cadre d’une tournée estivale qui prévoit des arrêts dans quelques villes du Québec et des Maritimes, du 14 au 29 juillet. Environ 25 membres du chœur prendront part à l’exercice.
Les regards seront ensuite tournés vers la prochaine saison des Chanteurs de Lorraine, qui sont toujours à la recherche de nouvelles voix. On les accueille toujours avec joie, dans tous les registres, mais on signale que les ténors demeurent encore une denrée rare. Il faut avoir envie de s’amuser, de travailler fort, aussi et de se donner le droit à l’erreur, suggère Mme Penner. Et on ne vous grondera pas si vous chantez déjà dans un autre chœur, chose qui serait même recommandable. Des auditions sont prévues à la fin-août et il vous suffira de consulter ponctuellement le site du chœur [http://leschanteursdelorraine.ca], pour savoir comment vous y rendre.
Pour l’instant, vous êtes conviés au concert qui sera présenté les 7 et 8 juin, à 20 h, au Centre culturel Laurent G. Belley, 4, boulevard Montbéliard, à Lorraine. Les billets sont en vente au coût de 30 $ (25 $ en prévente) et 10 $ (pour les jeunes de 10 à 15 ans. Information: 450 965-0721, ou chanteursdelorraine@gmail.com.
MOTS-CLÉS
concert
Chanteurs de Lorraine
Messe de la délivrance
Théodore Dubois