La finale de la 12e édition de Blainville en chansons se tenait le 17 juin, au coup de 19 h, au Théâtre Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse. Le jury avait un choix plus que difficile à faire, mais est parvenu à couronner la gagnante qu’est Julia Dumontier-Larochelle. 
Cette dernière a livré une prestation magnifique à la guitare, étant la dernière des dix concurrentes à monter sur les planches devant salle comble. Elle a interprété Meant to be, une composition de son cru, tout en douceur et d’une voix très bien accordée. 
Notons d’ailleurs que Julia a reçu le premier prix des mains de Sally Folk, l’une membre d’un jury composé de Marie-Ève Laure, Jason McNally, Kevin Bazinet et Cassandra Gauthier (gagnante de la dernière édition). 
Elle se mérite ainsi une participation au projet «Jamais trop tôt» du Festival international de la chanson de Granby 2019. Elle fera interprétation de trois chansons sur la scène de Blainville en fête 2018, avec un cachet de 300 $, en plus de vivre l’enregistrement d’une démo professionnelle en studio, comprenant deux chansons. 
<h3>Toutes des gagnantes</h3>
Le deuxième prix va à Audrey-Anne Groulx, interprétant une autre composition, mais cette fois au piano. Il s’agit de Fanée, une chanson racontant, avec émotions et authenticité, une première peine d’amour vécue. La jeune femme se mérite l’interprétation de deux chansons sur la scène de Blainville en chansons 2018, un cachet de 200 $ et un microphone de qualité professionnelle. 
Jaime Bono Beaulieu, de son côté, a reçu le troisième prix pour l’interprétation d’une chanson de Daniel Balavoine, S.O.S. d’un terrien en détresse. En effet, sa voix juste et puissante a su attirer l’attention du jury et faire réagir le public à plusieurs occasions durant la prestation. Elle reçoit d’ailleurs un chèque-cadeau d’Odyscène, ainsi qu’une présence sur les planches de Blainville en fête 2018, pour une chanson et un cachet de 100 $. 
Soulignons que le prix Coup de cœur blainvillois est remis cette année à Gabrielle Durocher, pour une autre composition, Mon petit trésor. Comme pour Jaime, elle pourra interpréter une chanson à Blainville en fête, en plus de mettre la main sur un cachet de 100 $. 
Élodie Dion Lapalme, Raphaëlle Richard, Ilona Couval, Anne Lanouette-Auclair, Logane Laverdure et Chloé Tremblay-Ouimet étaient les six autres participantes à défiler devant le public. France D’Amour, marraine et formatrice, tenait d’ailleurs à souligner le talent de toutes les jeunes filles de cette «compétition» amicale. 
Il faut rappeler la mission de Blainville en chansons. Le concours permet à dix jeunes artistes de vivre une expérience de scène professionnelle et de participer à des ateliers de formations animés par des artistes du milieu. Surtout, il permet de favoriser l’émergence de nouveaux talents de la chanson.

Le premier prix à Julia Dumontier-Larochelle 

La nouveauté SEGA Genesis Classics (SGC) est une compilation de 53 titres qui ont vu le jour sur la console SEGA Genesis à partir de la fin des années 1980. Une offre alléchante pour les amateurs de jeux rétro; par contre, elle comporte quelques déceptions.
En démarrant SGC, on découvre une reconstitution d’une chambre d’enfant des années 1990 avec des affiches de SEGA, une télévision cathodique branchée à l’appareil de jeu, ainsi qu’une bibliothèque regroupant la collection vidéoludique. Ces objets permettent d’accéder aux différents menus. L’interface est bien pensée, mais manque d’ergonomie.
<h3>Les options et jeux offerts</h3>
Dans les options, on peut configurer le réglage sonore et les filtres visibles autour de l’image respectant le ratio 4/3 de l’époque. Il est également possible d’y jouer en mode plein écran. Dans les deux cas, la qualité visuelle est très belle même sur une télé actuelle.
Parmi les jeux proposés, on retrouve les classiques comme les trilogies Golden Axe, Streets of Rage et Shinobi, sans oublier Alien Soldier, Gunstar Heroes, Comix Zone, Shining Force, et Ristar. Évidemment, Sonic 1 et 2 sont dans la liste, contrairement, à Sonic 3, Sonic &amp; Knuckles et Ecco the Dolphin. Pourtant, ils font partie des meilleurs divertissements de la machine.
De nouvelles possibilités sont disponibles. La fonction «reculer» sert à revenir de quelques secondes en arrière annulant une mauvaise action de notre part, tandis que la fonction «avancement rapide» est pratique lors d’une introduction, ou des dialogues trop longs. J’ai apprécié le système de sauvegarde à tout moment, ainsi que l’opportunité de s’amuser en ligne (certains titres seulement) avec d’autres joueurs sur Internet.
Dommage de ne pouvoir profiter de bonus supplémentaires, comme les images des pochettes, ainsi que leur historique.
En résumé, SEGA Genesis Classics donne la chance de revivre un brin de nostalgie accessible à un prix très raisonnable.
Ma note: 8 /10
Testé sur Xbox One, mais également disponible sur PS4 et PC.

Le passé est de retour!

Cette fois, le PTDN nous invite à faire un plongeon dans un passé pas si lointain, une histoire bien campée dans la région, très exactement en 1982, alors que quelque 1 800 salariés de la GM de Boisbriand viennent de perdre leur emploi, que les taux hypothécaires avoisinent les 20 %, que l’État vient d’imposer de sévères compressions dans la fonction publique et que le Québec vit une sorte de spleen post-référendaire qui a laissé des traces et causé des dissensions à l’intérieur de bien des familles et cercles d’amis. Un moment où l’idéal collectif a fait place aux aspirations individuelles.
<h3>Une histoire de fratrie</h3>
Cet épisode sera donc évoqué alors que nous verrons défiler Claire et son mari, Marcel, un enseignant qui voue malgré tout un culte à René Lévesque, son beau-frère Gilles, désormais chômeur, et les deux sœurs de Claire, Monique et Dorothée, laquelle vient de se séparer de son mari. L’atmosphère n’est guère à la joie et l’on verra si les liens familiaux sont tricotés assez solidement pour résister à l’air ambiant. Le récit, en fait, nous parviendra à travers le souvenir que la fille de Claire et Marcel en aura conservé.
«Nous avons discuté, avec François, de cette fratrie qui existe depuis 20 ans au Petit Théâtre du Nord. Nous avons vécu l’évolution d’une entreprise culturelle dans une région. Nous étions des amis dès le départ et cette amitié-là est toujours aussi forte. C’est de ça que nous voulions parler» , exprime Luc Bourgeois, l’interprète de Marcel, qui cosigne la mise en scène avec Sébastien Gauthier, comme si on avait voulu pousser l’exercice jusqu’au bout en mettant cette amitié à l’épreuve.
Tel est donc le thème central de la pièce: l’amitié qui résiste à tout et, dans le cas présent, les liens familiaux mis à mal par un contexte socio-politique bien précis, la petite et la grande histoire partageant un espace commun. Tant Luc Bourgeois que Sébastien Gauthier conviennent de la signature dramaturgique de François Archambault qui, dans un contexte donné, suggère une épreuve que les personnages ne peuvent pas contourner. On n’y parlera pas explicitement du PTDN, mais l’action se situera tout de même dans la région qui l’a vu naître et parlera d’un épisode, du moins un contexte que les parents des deux acteurs ont bien connu. «Ç’a donné ce qu’on voulait» , s’exclame Sébastien Gauthier.
Pour ce qui est de la mise en scène à deux têtes, sachez qu’à la veille de la première, l’amitié est demeurée intacte. «Bien que nous soyons différents dans notre façon de diriger les acteurs, bien que nous ayons chacun nos propres couleurs, nous savons tous les deux pour qui nous travaillons. Nous connaissons la genèse et l’ADN de la compagnie. C’est évident que si je réfléchis à un spectacle pour le PTDN, il y aura des échos communs entre Sébastien et moi» , indique Luc Bourgeois, qui se définit comme un cérébral, alors que Sébastien est plutôt instinctif.
Avant les premières répétitions, d’ailleurs, on s’est entendu sur les orientations à prendre, sur la nature de chaque personnage, de telle sorte qu’avant même d’ouvrir la bouche devant les autres membres de l’équipe, on s’était assuré d’être au diapason. «On se connaît tellement qu’on est capable d’avoir une discussion franche sans avoir peur de se blesser. Et ce qu’il y de beau, au PTDN, c’est que c’est toujours le show qui prime. Il n’y a pas d’ego. Ce n’est pas important de savoir d’où vient l’idée et qui a raison» , renchérit Sébastien Gauthier.
En fait, la plus grande difficulté qu’on puisse rencontrer lorsqu’on se met soi-même en scène, c’est de ne pas avoir toujours une vision globale du spectacle. «C’est vraiment sournois. Parfois tu sors tes lignes en acceptant de ne pas être bon, parce que ton œil est davantage occupé à observer ce que font les autres. Quand le metteur en scène surgit, c’est difficile de le laisser tomber» , révèle Luc Bourgeois.
Pour contourner le problème, on a eu recours à la caméra et même à des doublures, bref, on a fini par y trouver son confort, de telle sorte que le soir de la première et pour les représentations qui suivront, rien ne transpirera.
<h3>À l’affiche jusqu’au 24 août</h3>
Avec Mélanie Saint-Laurent, Louise Cardinal et Marie-Hélène Thibault, ils livreront le fruit de leur travail dans une comédie tissée sur canevas de déprime. Le comique, dès lors, logera dans les rapports entre les personnages, dans l’absurdité du quotidien, dans l’intensité des convictions, dans le souvenir des événements qui ont marqué cette époque, jusqu’au rappel de certaines émissions de radio.
Quelque chose comme une grande famille tiendra l’affiche jusqu’au 24 août. Pour informations ou réservations: [<a title="Consultez notre site pour obtenir plus d'information" href="http://www.petittheatredunord.com" target="_blank" rel="noopener">http://www.petittheatredunord.com</a>]; 450 419-8755; <a title="Écrire à info@petittheatredunord.com" href="mailto:info@petittheatredunord.com">info@petittheatredunord.com</a>.