La bibliothèque municipale Guy-Bélisle, de Saint-Eustache, fête déjà ses cinq années d’existence et on tenait à souligner cet anniversaire en dévoilant trois œuvres qui trônent maintenant dans le bâtiment nommé à l’honneur d’un ancien maire de la Ville, connu pour ses nombreuses années de service sur la scène municipale. 
La cérémonie a débuté avec des discours d’invités, tels le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, le conseiller du quartier des Îles, Raymond Tessier et la personne qui a donné son nom au lieu, Guy Bélisle. 
«Il s’agit d’un dossier dont nous sommes très fiers à la Ville, puis que l’ancienne bibliothèque ne répondait plus aux besoins des citoyens compte tenu de l’espace qu’elle offrait, entre autres. Aujourd’hui, nous fêtons cinq années d’amour entre cet endroit et les Eustachois. Notons que dès son ouverture, le ministère de la Culture la considérait déjà comme l’une des plus belles bibliothèques dans la province» , de déclarer M. Charron. 
«C’est avec un grand plaisir que je me joins à tous ceux et celles qui sont responsables aujourd’hui de la bibliothèque, pour vous remercier de votre présence. Cette bibliothèque est un trésor d’architecture avec une vue sur la rivière et l’environnement. À la fine pointe des dernières technologies, cet endroit offre à ses usagers une diversité de moyens, quels que soient leur âge et leur condition. Chacun y trouve son compte. En ce cinquième anniversaire, je veux féliciter l’administration municipale pour son travail, son investissement et l’équipe responsable de la bibliothèque» , ajoute, de son côté, M. Bélisle. 
<h3>Les trois œuvres</h3>
À la suite de ces discours, les invités marchaient vers l’entrée de la bibliothèque pour le dévoilement de la première œuvre, soit une plaque commémorant la vie et le travail de l’ancien maire, Guy Bélisle, visiblement ému pour l’occasion. Soulignons la présence de membres de sa famille à ses côtés. 
Dans la section jeunesse, c’est une œuvre collective des membres de l’Association des sculpteurs de Saint-Eustache qui trône sur un grand mur. La grande sculpture représente le plaisir de lire, des centaines d’heures de travail sur du bois de tilleul et de peuplier. 
Enfin, Louis-Philippe Angrignon a réalisé la troisième pièce située sur la grande vitre du deuxième étage de la bibliothèque. Elle s’intitule L’envolée et elle est composée de 49 oiseaux d’argile, tous différents, prenant la direction de la rivière des Mille Îles. 
Cela dit, pour souligner son anniversaire, la bibliothèque organise différentes activités pour petits et grands. Pour plus de renseignements concernant l’endroit regroupant diverses commodités et près de 200 000 livres, il suffit de visiter le [<a href="https://biblio.ville.saint-eustache.qc.ca/" target="_blank" title="Consultez notre site pour obtenir plus d'information">https://biblio.ville.saint-eustache.qc.ca/</a>].

L’ancien maire de Saint-Eustache honoré par ses successeurs 

Peintre et romancier (Hollywood, Nord Alice), Marc Séguin livre, dans La ferme et son État, un portrait actuel des forces vives et des aberrations en agriculture au Québec.
Suivez, sur une période de dix-huit mois, de jeunes agriculteurs qui rêvent d’une agriculture responsable, innovatrice et écologique, dans un système où ils ont peine à exister, alors que la réalité change sous nos yeux. Le film revendique une politique agricole qui tiendra compte de cette réalité.
La saison se poursuivra le 27 octobre avec le film Total Crap. Billets et ciné-cartes en vente en tout temps à la billetterie du Cabaret BMO Sainte-Thérèse et à la Librairie Carcajou. Renseignements: 450 434-4006. Ciné-Groulx est rendu possible grâce au soutien financier de la SODEC.

Le 18 octobre: Ciné-Groulx présente La ferme et son État

Ce sera la toute première production de l’année, à l’Option-Théâtre du Collège Lionel-Groulx, deux institutions qui célèbrent leur 50e anniversaire et qui accueilleront deux grands personnages de l’histoire du monde et de l’Angleterre avec Marie Stuart, de l’auteure italienne Dacia Maraini, qui oppose la reine d’Écosse à sa cousine Élisabeth 1ère. 
On sait que la première (catholique) fut emprisonnée par la seconde (protestante) et exécutée en 1560, après 19 ans de détention. Que Marie Stuart a connu l’amour, le mariage et la maternité, alors que l’épithète de Reine vierge a marqué le règne d’Élisabeth. Tous les oppose, chacune est obsédée par l’autre et les prétentions de Marie au trône d’Angleterre lui coûteront finalement la liberté et la vie. Mais quelle liberté, quand on est reine et soumise aux exigences de la fonction? 
<h3>Un match sportif</h3>
La pièce, qui nous arrive dans une traduction de Marie-Josée Thériault, nous les présente toutes les deux dans une confrontation intense qui s’opère à distance, mais que le metteur en scène Michel-Maxime Legault a choisi de transposer dans l’arène sportive, alors que les deux reines, chacune multipliée par quatre, porteront les couleurs de deux équipes de ballon-panier. Une chorégraphie tenant du haka, cette danse maorie depuis longtemps récupérée par les équipes de rugby de la Nouvelle-Zélande, teintait d’ailleurs l’extrait présenté en conférence de presse en donnant résolument le ton de l’affrontement à venir. 
«Le grand défi était de choisir l’angle dans lequel présenter ce texte et comment l’actualiser. L’allusion au sport permet de faire le parallèle entre deux clans qui ont des convictions et qui se battent pour arriver à se faire entendre» , résumait le metteur en scène dans une entrevue préenregistrée au cours de laquelle il soulignait que l’occasion était belle de mettre en scène ces personnages féminins forts, rendus par huit femmes fortes et une équipe de conceptrices qui aura pu donner, dans son essence, une couleur profondément féminine à ce spectacle. 
<h3>Dans l’espace</h3>
Tout commence par la scénographie d’Olivia Pia Audet qui a conçu un gymnase à priori contemporain, mais revêtant aussi les aspects mystiques et obscurs d’un couloir de la mort, avec ses traces de brûlures, ses potences tenant lieu de paniers et ses murs cloutés. 
Cette dualité «arène sportive-huis-clos lugubre» trouve écho dans la conception des costumes, signés Maïa Ménard-Bélanger, qui proposera des uniformes sportifs tout de même dignes des deux souveraines en lice. On cultivera flou historique, mais il y aura de la dentelle, des bijoux et des pierreries, tout autant que des ossements, des crânes et des griffes. L’effet sera inquiétant, suggère-t-on. 
Aux éclairages, Éliane Désilets-Dubé tiendra aussi compte de cette dualité et viendra souligner les ambiances avec des nuances vives et froides lors des interrogatoires, alors que la couleur brute, la lumière tamisée, le recours aux bougies, accompagneront les affrontements sportifs. Jouer avec le volume des corps, les angles du décor et les tissus, tout cela fait partie de sa conception. 
Pour ce qui est de l’environnement sonore, la conceptrice Marie-Julie Demers annonce d’abord qu’elle avait énormément de latitude avec ces femmes guerrières qui peuvent autant être accompagnées par des icônes féminines, telle Beyonce, que par des rythmes tribaux fortement percussifs. Les zones de souvenir et les moments nostalgiques seront toutefois teintés de douceur et d’humanité. Par moments, des bruits dérangeants et inopportuns viendront colorer (elle a dit «salir» ) le propos et l’action. 
À part le metteur en scène et son assistant, Jean-Benoît Mongeau, le spectacle Marie Stuart est affaire de femmes et l’on sent qu’une certaine solennité, du moins une sensibilité particulière, habitera les comédiennes qui défendront cette prise de parole de deux personnages importants de l’histoire du monde. 
Marie Stuart sera présentée au studio Charles-Valois du Collège Lionel-Groulx, du 12 au 14 octobre. Billetterie: Cabaret BMO, 57, rue Turgeon à Sainte-Thérèse, 450 434-4006.