L’affiche elle-même ne montre qu’une longue nomenclature dans laquelle vous pourriez glaner les éléments d’un titre qui serait davantage à votre convenance, une sorte de garantie, à l’approche de la deuxième édition, que le festival Santa Teresa remplira ses promesses.
Vous en voulez d’autres? Nick Murphy, July Talk, Wolf Parade, Todd Terje, ou encore, Hubert Lenoir, Gazoline, Zen Bamboo et les Hôtesses d’Hilaire, pour le volet francophone, le centre-ville thérésien sera indie, rap, rock, progressif, électro, un brin ecclésiastique, aussi, du 18 au 20 mai, alors qu’un imposant contingent d’artistes se déploieront sur une dizaine de plateaux, dont l’église Sainte-Thérèse d’Avila, le Cabaret BMO, les bars et micro-brasseries, jusqu’à une scène extérieure qui accueillera plusieurs de ces grosses pointures… et tous ceux que nous n’avons pas nommés.
Aller plus loin
L’événement avait généré une assistance évaluée à quelque 10 000 mélomanes, l’an dernier, ce qui fait dire à Julien Aidelbaum, cofondateur et directeur artistique du festival Santa Teresa, que l’organisation a beau surfer sur ce grand succès, on tentera tout de même de pousser l’expérience un peu plus loin. «Plus loin dans la conception, dans la programmation et dans l’offre. Et on est confiant. La promotion va bien, la vente de billets aussi. Il y a une belle réaction, mais on a encore beaucoup de gens à conquérir» , disait-il, à deux semaines du lancement, en entrevue téléphonique.
«C’est toujours un défi de bâtir une programmation équilibrée et je crois qu’on y est arrivé. On ratisse assez large et on touche à tous les genres. Et même si l’événement cible un peu plus les 18-35 ans, on souhaite quand même attirer un public diversifié» , poursuit-il, en pointant le nom de Marc Hervieux, qui sera de la grande messe imaginée par Klô Pelgag, en clôture de festival, le dimanche 20 mai.
Cette volonté de démocratiser l’offre et de piquer la curiosité de monsieur et madame tout-le-monde se traduit notamment par l’ajout d’un parcours gratuit et accessible, sur plusieurs tribunes, y compris à l’extérieur. «On espère que les gens viendront chiller, prendre une bière sur une terrasse, manger un petit quelque chose» , poursuit-il, en spécifiant que la Promenade Banque Nationale, qui occasionnera la fermeture d’une portion de la rue Blainville Ouest, accueillera des artistes en arts visuels, proposera des activités de gaming et quelques spectacles surprises.
Un festival unique
Il faut rappeler que le festival Santa Teresa, à ses balbutiements, avait obtenu l’adhésion des commerçants du centre-ville qui en ont pensé les contours avec les organisateurs. La réponse du public n’a fait que les réjouir et ils ont bien hâte d’y replonger, paraît-il.
Ça fait une bonne dizaine d’années que Julien Aidelbaum bourlingue dans le monde du spectacle, assez pour avoir développé une sorte d’attachement à l’égard de Sainte-Thérèse, où il organise des événements depuis 2013. Avec ses camarades, il en a débouchée une, un jour, en imaginant la forme que pourrait y prendre un festival qui ne serait pas comme tous les autres. «Santa Teresa se distingue d’abord par le lieu. On n’est pas dans le Quartier des spectacles, on n’est pas au parc Jean-Drapeau ni sur les Plaines d’Abraham. On a notre lieu à nous qui est riche par sa configuration, par sa communauté. On assiste au renouveau du Village, depuis quelques années, et on est en phase avec ça, avec cette énergie-là» , lance le directeur artistique qui suggère aussi l’audace de sa programmation comme un autre élément de distinction, alors qu’on n’y propose pas les mêmes artistes que dans les autres festivals. «C’est un autre genre d’expérience. On est dans un village. C’est immersif» , dit-il.
À noter que Santa Teresa fait aussi œuvre sociale et verse aussi dans le mécénat puisqu’une partie des profits sera versée à l’organisme Tel-Jeunes et qu’un concours permettra au public de couronner un groupe ou un artiste émergent, qui se méritera une bourse de 5 000 $.
Vous trouverez d’ailleurs la liste des artistes en lice (tout comme l’horaire détaillé) sur le site Web du festival, au [http://www.santateresa.ca], là où l’on vous indiquera aussi comment vous procurer les billets et laissez-passer donnant accès au site. On souhaite doubler l’assistance et y attirer autour de 20 000 personnes, ce que les organisateurs considèrent comme étant tout à fait envisageable.
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