C’est parce qu’elle passe souvent du temps au Québec, en cette période de l’année, qu’il vient à l’esprit d’Emilie-Claire Barlow de bricoler parfois un album de Noël. Le premier, Winter Wonderland, est paru en 2006 alors que le second vient tout juste de voir le jour sous un titre francophone, Lumières d’hiver, qu’elle viendra vous présenter le mercredi 13 décembre, au Cabaret BMO Sainte-Thérèse.
«Je suis vraiment excitée de chanter mes nouvelles chansons, d’autant plus que le 13 décembre, on sera vraiment dans l’esprit du temps des Fêtes» , de dire la chanteuse au cours d’un entretien téléphonique, alors qu’elle se trouvait à proximité de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, là où s’amorçait la tournée qui la ramènera vers nous, dans deux semaines, avec un spectacle bien rodé.
Des moments de joie
Avec Lumières d’hiver, Emilie-Claire Barlow signe un 12e album en carrière et celui-ci se révèle avec raffinement et élégance, dans un style et une signature jazz qu’on lui connaît bien et qui procure un réel moment de détente, qui ajoute de la lumière, nous dit l’artiste, aux journées hivernales qui se font de plus en plus courtes. «À ce moment-là, je cherche des moments de joie qui élèvent l’esprit» , résume l’artiste, soulignant que les chansons qui s’y trouvent sont reliées à des souvenirs d’enfance, notamment une visite du Vieux-Québec, que la petite Ontarienne avait découvert avec émerveillement.
Elle y enchaîne des chansons qu’on n’a pas nécessairement l’habitude de trouver sur un album de Noël, un ou deux classiques (Noël Blanc, I’ll be home for Christmas), trois compositions et des emprunts à des artistes québécois comme Tricot Machine (Combien de Noël? ) et Claude Gauthier (Marie Noël). On en compte huit en français, et l’on a tôt fait de se laisser bercer par les cordes et les cuivres qui caractérisent les arrangements de Steve Webster et Mme Barlow elle-même, le tout donnant un album consistant sans être lourd, du genre qu’on écouterait en méditant devant le foyer. Et toujours cette fort belle voix qui participe à l’ensemble, comme un instrument, sans jamais chercher à supplanter le reste.
Une voix qu’elle utilise par ailleurs dans des improvisations avec ses musiciens et qui leur permettent souvent de trouver de nouveaux motifs.
Une langue musicale
«Je voulais faire un album empreint de nostalgie et, en même temps, je voulais découvrir des chansons du répertoire québécois» , dit-elle en réaffirmant son affection pour la langue française qu’elle adore et qu’elle trouve particulièrement musicale, malgré le défi que son apprentissage comporte. «Et comme je fais beaucoup de tournées au Québec, c’est important, pour moi, de pouvoir parler aux gens» , dit-elle, ajoutant que la connaissance du français ouvre par le fait même une porte sur un vaste répertoire de chansons.
Parmi les titres de l’album, il y a aussi Janvier, un poème de Louis Fréchette (1839-1908) qu’elle a mis en musique avec M. Webster, une douce complainte qui soutient un fort joli texte dépeignant un paysage d’après-tempête. «Ce poème s’intégrait parfaitement au projet, dit-elle. J’en ai lu plusieurs et j’ai vraiment aimé l’imagerie de ce texte et sa structure qui est parfaite pour une chanson.»
L’absence et l’éloignement sont aussi des thèmes meublant quelques-unes des chansons de l’album. «Noël est aussi une période triste pour certaines personnes. Je suis moi-même souvent en tournée, loin des miens, dans le temps de Noël» , évoque celle qui, de fait, réveillonnera au Japon, cette année.
Le spectacle qu’elle présentera au Cabaret BMO sera évidemment consacré à cet album, mais la chanteuse butinera aussi quelques chansons dans Winter Wonderland, le tout en compagnie de cinq musiciens.
Billetterie: Cabaret BMO Sainte-Thérèse, 57, rue Turgeon; 450 434-4006; billetterie@odyscene.com.
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