Fred Rogers est une icône du petit écran aux États-Unis grâce à son émission jeunesse Mister Rogers’ Neighborhood, qui a été à l’antenne de 1968 à 2001. Ne la connaissant pas, j’ai appris à apprécier cette vedette d’une bonté incroyable, par le biais de ce long métrage basé sur des faits relatés d’un article de 1998.
Débutant par une reconstitution de l’introduction d’un épisode, les évènements qui suivent nous dévoilent la vie de deux hommes. Le premier est le journaliste d’enquête Lloyd Vogel, méprisant les gens qu’il interviewe. Il se voit forcé par sa patronne du magazine Esquire de se déplacer de New York à Pittsburgh, à la découverte de Fred Rogers. Il finit par s’attacher sérieusement à cet individu emphatique, généreux et intelligent, allant jusqu’à reconsidérer plusieurs éléments de sa vie.
Une histoire qui fait du bien
L’histoire est simple et ne révèle qu’un court passage de la vie des protagonistes. Évitant le piège de tomber dans la miellerie, la réalisation de Marielle Heller (Pourras-tu me pardonner un jour? ) est présentée du point de vue de l’écrivain en traitant de l’attention portée à ceux de notre entourage, du temps qu’on prend à les écouter, du plaisir de l’apprentissage et du positif qu’on retrouve au cœur de chaque chose. On a réellement envie d’en connaître davantage. Cependant, on dévoile les imperfections de l’animateur, mais sans jamais les développer.
Les maquettes, comme celle du programme télévisé, sont judicieusement utilisées afin de faire le pont entre les segments, notamment en symbolisant le voyage d’une ville à l’autre. Elles représentent à merveille l’univers fantaisiste véhiculé par Fred Rogers au quotidien.
Tom Hanks (Forrest Gump, Arrête-moi si tu peux) est stupéfiant en disparaissant derrière son personnage tout en imitant ses gestes et évitant la caricature. Est-ce qu’il aura une nomination à la cérémonie des Oscars? Matthew Rhys (la série The Americans) se distingue également dans un rôle ingrat évoluant vers une interprétation plus nuancée.
Ce récit m’a vraiment fait du bien. Je suis même resté durant une partie du générique pour profiter du sentiment de bonheur qu’il m’a procuré.
La semaine prochaine, il sera question du film À couteaux tirés.
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Ma note: 8,5/10
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