Situé à l’intersection des rues Lakebreeze et de la Terrasse Goyer, un peu au sud du boulevard du Lac, le boisé en question, d’une superficie d’un hectare, doit faire place à un projet immobilier de 13 bâtiments de 4 logements sur 2 étages. Comme il ne nécessite pas une modification au zonage en vigueur pour ces terrains, ce projet pourra aller de l’avant une fois que GBD aura déposé les certificats d’autorisation qu’il a demandés du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements. Ces certificats n’ont toujours pas encore été délivrés à ce jour.
Un lieu d’activités citoyennes quatre saisons ?
Plutôt que d’y construire ces bâtiments, le Groupe environnemental Citoyens Deux-Montagnes, qui a initié cette pétition, propose à la Ville de racheter ce boisé par l’entremise du Programme d’aide financière pour les projets contribuant à la mise en place de la Trame verte et bleue offert par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Une fois ce rachat effectué, le boisé pourrait être transformé en un lieu d’activités citoyennes quatre saisons avec, suggère-t-on à titre d’exemples, chemin forestier en été et chemin de ski de fond en hiver.
Aussi, la préservation du boisé permettrait de sauvegarder de « précieux » érables noirs indigènes, une espèce déclarée vulnérable depuis 2012. « Ce boisé est l’un des derniers de la région de Montréal à protéger des érables noirs qui risquent de disparaître complètement à cause du réchauffement climatique. Tout un écosystème sera détruit… », peut-on lire dans le texte de cette pétition.
Également, les pétitionnaires font valoir que le non-rachat du boisé par La Ville fera perdre aux citoyens perdre un environnement rafraîchissant bénéfique pour leur santé physique et psychologique, non sans ajouter que ce boisé « a obtenu la plus forte priorisation de conservation des infrastructures naturelles par la Fondation David Suzuki ».
Une rencontre à venir
Pour faire suite à cette pétition qui a été déposée, lors de cette séance ordinaire, par les citoyennes Sandrine Quéré et Olga Urbanowicz, le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, a accepté de les rencontrer sous peu avec quelques membres du conseil municipal pour discuter de certaines pistes de solution. « Nous avons hâte de discuter avec le conseil municipal et trouver des solutions ensemble pour transformer ce boisé en parc d’activités citoyennes », ont commenté, par courriel, les deux femmes au lendemain de cette séance ordinaire.
Toutefois, le maire Martin, en entrevue téléphonique, a cependant répété que la Ville de Deux-Montagnes avait déjà examiné toutes les options possibles et que celle-ci n’a pas l’intention de racheter ce boisé que GBD Construction ne souhaite d’ailleurs pas vendre, pas plus qu’elle envisage une éventuelle expropriation.
« C’est [la pétition] une démarche louable et je respecte le travail effectué, mais le promoteur est ici dans ses droits. Nous avons [cependant] regardé toutes les possibilités afin de préserver le plus d’arbres possible. Pour ce qui est du rachat, la Ville a déjà fait appel à la CMM pour obtenir une subvention dans le cadre de la Trame verte et bleu. L’investissement obtenu par la Ville, de près de 1 M$, a été dirigé vers le parc du Centenaire ; c’est le type de projet qui est recherché par le programme. Les terrains sur la rue de la Terrasse Goyer ne se qualifiaient pas dans les critères », a tenu à spécifier le maire Martin.
Les personnes désireuses de prendre connaissance de la pétition « Préservons le boisé de Deux-Montagnes (rue Terrasse Goyer) et notre santé ! » peuvent se rendre sur le site www.change.org/search en y effectuant une recherche.
Le Groupe environnemental Citoyens Deux-Montagnes a aussi sa page Facebook, accessible via le www.facebook.com/groups/971780327076543/ et est associé à la Coalition arbres en tête qui possède aussi sa page Facebook au www.facebook.com/profile.php?id=100087253973745.
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