Et c’est à Saint-Eustache, au bureau de circonscription du ministre Charette, également député provincial de la circonscription de Deux-Montages, que cette pétition a été officiellement déposée, même si le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques n’était finalement pas présent pour la recevoir en mains propres.
Ce dernier a, en effet, eu un contretemps, ce qui n’a pas empêché les membres de l’antenne québécoise de SumOfUs de s’en tenir à leur plan de match initial en cette journée du 25 février. Des membres de l’organisation devaient cependant rencontrer M. Charette le vendredi suivant, mais le tout a finalement été repoussé au vendredi 6 mars dernier.
Un pesticide nuisible
Le chlorantraniliprole est un pesticide utilisé en agriculture pour éliminer les insectes qui nuisent aux cultures fruitières et légumières. Non seulement est-il présent dans les fruits et légumes, mais aussi dans les cours d’eau agricoles qui se déversent par après dans les rivières québécoises.
Au Québec, selon ce que rapporte SumOfUs sur son site Web, les agriculteurs fertilisent plus d’un demi-million d’acres de chlorantraniliprole. On ajoute que 100 % des rivières échantillonnées par Environnement Québec contiennent du chlorantraniliprole toxique et que 13 % des rivières échantillonnées sont déjà à des niveaux dangereux.
Du poison dans les assiettes
«Nous avons 21 394 signataires qui n’en veulent pas de chlorantraniliprole dans nos rivières. C’est le gros bon sens de ne pas utiliser du poison pour faire pousser des aliments qu’on met dans notre assiette, ce n’est pas une formule gagnante pour nous ou pour notre environnement», s’insurge Luca Palladino, organisateur pour SumOfUs au Québec, qui était de la petite délégation qui a remis la pétition à Nicolas Guay, attaché politique du député Benoit Charette.
«Des solutions de rechange, il y en a plein. On peut très bien faire pousser des légumes sans utiliser des poisons toxiques. D’ailleurs, pour la majorité des citoyens, c’est du gros bon sens de ne pas utiliser un produit hautement toxique lorsqu’on fait pousser des légumes», d’ajouter le militant.
Ses propos sont d’ailleurs appuyés par une résidante de Saint-Eustache, Lorraine Desjarlais, venue soutenir la démarche de SumOfUs. «C’est du poison, on n’en veut plus. Nos légumes vont peut-être coûter plus cher, mais on va en acheter pareil car ils seront biologiques et sains», de souligner celle-ci.
Notons, enfin, qu’il est toujours possible de signer cette pétition sur le [https://actions.sumofus.org/] sous la rubrique intitulée «Eau secours: STOP au poison dans nos rivières». En date du 10 mars dernier, elle avait été signée par 21 582 personnes. L’objectif ultime est de recueillir 25 000 signatures.
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