C’est ce qu’a fait valoir le président de la Fédération UPA Outaouais-Laurentides, Richard Maheu. «Les défis, dit-il, que nous affrontons dépassent notre secteur et soulèvent des choix de société. Les agriculteurs ne peuvent à eux seuls remédier à la pénurie de main-d’oeuvre, protéger l’eau et les milieux humides, s’adapter aux changements climatiques et régler les iniquités du système de fiscalité municipale. La seule façon d’aborder ces défis est de travailler ensemble, avec tous les acteurs de nos milieux et en tendant la main au public, pour faire avancer les choses au bénéfice de tous.»
Main-d’œuvre
Les entreprises agricoles doivent se surpasser pour recruter, former et retenir la main-d’oeuvre locale. «Pour les agriculteurs, cela signifie devenir un employeur de choix et affronter la concurrence sur le marché de l’emploi. Le défi risque de devenir insurmontable si le salaire minimum augmente sans mesure de mitigation, surtout pour les secteurs vulnérables comme la production maraîchère très présente chez nous», a résumé Richard Maheu.
Gestion de l’eau
Le nouveau contexte légal et réglementaire pour la protection de l’eau et des milieux humides est une contrainte importante pour les activités agricoles. Les producteurs d’Outaouais-Laurentides font le pari qu’il existe des compromis possibles permettant à la fois de préserver ces milieux naturels et de maintenir la rentabilité de leurs entreprises, au bénéfice du développement économique local. Le travail déjà amorcé en ce sens avec les MRC et les municipalités se poursuivra dans l’année à venir.
D’autre part, de meilleures pratiques de gestion de l’eau seront la pierre angulaire d’un plan régional d’adaptation aux changements climatiques qui prendra forme en 2019.
Fiscalité municipale
L’Outaouais-Laurentides, qui englobe les régions de Montréal et Gatineau/Ottawa, est particulièrement exposé à l’augmentation effrénée des valeurs foncières. «L’équité en matière de taxation n’est plus assurée, surtout dans les régions comme la vôtre où la pression sur la valeur des terres est plus forte aux abords des grandes villes», a souligné Paul Doyon, deuxième vice-président de l’UPA, qui a renouvelé la demande d’une refonte du système actuel au nouveau gouvernement.
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