Depuis quelques semaines maintenant, des nichoirs à chauve-souris sont visibles au Parc du Domaine-Vert. Ces abris pour les petits mammifères ailés sont l’idée d’un jeune garçon de l’école du Sentier, à Boisbriand, qui les a faits avec son père.
Liam Arsenault a 11 ans. Depuis quelques mois, il s’intéresse aux chauves-souris comme prédateurs aux moustiques que l’on retrouve un peu partout, mais particulièrement dans les milieux forestiers comme le parc du Domaine-Vert.
« Souvent on allait faire du vélo au Parc avec mes parents. Et quand on revenait, on avait souvent beaucoup de piqûres. Il ne fallait presque pas qu’on s’arrête pendant la promenade, parce qu’il y en avait vraiment trop », explique Liam.
Lors d’un projet de recherche fait à son école, il a découvert l’animal pour lequel il allait ensuite travailler. Chacun de ces mammifères peut manger 600 moustiques à l’heure.
« Je ne sais pas trop combien de chauves-souris entrent dans un nichoir, peut-être 5 ou 6 », explique Liam, faisant un calcule rapide du nombre de moustiques qui pourraient être éliminés avec cette solution. C’est donc environ 54 000 moustiques par heures en moins dans le parc si les nichoirs sont populaires et occupés par les chauves-souris.
« Avant ma recherche, je ne pensais pas que ces animaux mangeaient autant de moustiques. Mais j’essayais d’en trouver un qui pouvait le faire. C’est mon père qui m’a mis sur cette piste », affirme le jeune garçon.
Le Parc du Domaine-Vert
Pour le Parc du Domaine-Vert, une telle initiative est la bienvenue. Il y a 17 nichoirs qui ont été installés au travers du parc. Sébastien Lalonde, directeur général du parc en a profité pour mettre en place d’autres éléments pour la faune local.
« Ça fait un certain temps que j’avais un projet de faire des sentiers avec des nichoirs à oiseaux et revaloriser l’étang. Quand l’idée est arrivée pour les chauves-souris, je me suis dit qu’on pouvait jumeler. Ça faisait plusieurs années que je mettais de côté mon projet », confirme Sébastien Lalonde.
Le plan du parc est simple : assurer un retour de la biodiversité dans les différentes parties du parc. En accueillant des animaux comme les chauves-souris, qu’elle avait d’ailleurs déjà, le parc assure une meilleure balance de l’écosystème. « On s’assure de cohabiter. Nous on s’est installé ici, mais il faut s’assurer de leur laisser une place aux animaux », affirme le directeur général.
Il ajoute également que de voir une telle implication est à ses yeux fantastique. « Le Parc du Domaine-Vert appartient aux quatre villes, mais il appartient aux citoyens aussi. Moi, je l’administre, mais c’est les citoyens qui voient les problèmes en le fréquentant », ajoute-t-il.
Un futur à ce projet ?
Liam compte fabriquer encore d’autres nichoirs à chauve-souris dans le futur. « Je commence ici parce que c’est le parc le plus près. Mais j’aimerais peut-être en faire pour le Parc régional éducatif du Bois de Belle-Rivière et pour le Parc de la Rivière-du-Nord. »
Le jeune garçon tient à rassurer ceux qui auraient des craintes envers ce genre de bestioles. « Ça ne peut pas te manger, parce que le parc ferme à 17 h. Et elles sortent la nuit », conclut-il.
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