En présence de nombreux partisans rassemblés dans un restaurant de Saint-Eustache, le jeune candidat âgé de 24 ans a procédé au lancement de sa campagne électorale le jeudi 30 juin dernier. Du coup, il tentera donc de renverser l’actuel député et ministre Benoit Charette qui a d’abord été élu en 2008 sous la bannière péquiste avant de rallier, en cours de mandat, les rangs de la Coalition avenir Québec (CAQ). Au dernier scrutin, il y a quatre ans, M. Charette a été réélu avec une majorité de 9 574 voix sur son adversaire péquiste d’alors, Daniel Goyer.
Candidat aux élections municipales de novembre dernier, à Saint-Eustache, Guillaume Lalonde est membre de la Commission de l’environnement et de l’embellissement et de la Commission des communications et des relations avec le citoyen de la Ville de Saint-Eustache. En plus de son implication dans les conseils étudiants, il a aussi été, en 2021, adjoint aux communications avec le député du Bloc québécois dans Rivière-des-Mille-Îles, Luc Désilets.
Du haut de ses 16 ans, il a également soumis au maire de Saint-Eustache, à la fin de son parcours au secondaire dans le programme d’éducation internationale, le projet qu’il avait élaboré. « Mon projet à moi, c’était sur l’imposition de mettre des bornes de recharge de véhicules électriques dans toutes les nouvelles résidences qui étaient construites. Ce projet-là, je l’avais porté jusqu’au maire Pierre Charron. Il avait trouvé l’idée plutôt intéressante et je tiens à dire que, sept ans plus tard, ce règlement existe à Saint-Eustache et j’en suis très fier », de raconter le candidat péquiste.
L’environnement, au cœur de sa campagne
Détenteur d’un baccalauréat en études internationales de l’Université de Montréal et complétant actuellement une maîtrise en administration publique à l’ENAP, Guillaume Lalonde se dit un indépendantiste convaincu.
« L’indépendance du Québec pour moi, ce que ça fait, c’est qu’enfin on va pouvoir faire des vrais changements en environnement et je tiens à ce que ça soit le principal message de ma campagne. Chez nous, l’indépendance du Québec, c’est d’enfin cesser d’envoyer de l’argent à un État voyou qui est le Canada sur les questions environnementales », d’ailleurs lancé le candidat péquiste lors de son discours.
« Vous n’êtes pas sans savoir que ce pays investit massivement dans les énergies fossiles et que bien qu’on ait un activiste environnementaliste [Steven Guilbault] comme ministre de l’Environnement, on n’arrive pas à effectuer les changements qui doivent être faits et on continue d’investir année après année dans les sables bitumineux. On a plus le temps de penser à un plan qui va arriver en 2050 comme le Canada souhaite le faire […] On est en ce moment au bord d’une crise climatique sans précédent […] Je pense sincèrement qu’il s’agit de la priorité des priorités et qu’un Québec indépendant serait capable entièrement de se démarquer sur cet enjeu-là. Ça, je n’ai aucun doute là-dessus », de poursuivre Guillaume Lalonde, rappelant au passage que c’est le PQ qui a créé, en 1979, le ministère de l’Environnement.
Une arrivée saluée par le chef péquiste
Enfin, dans un communiqué de presse, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a tenu à saluer la décision du jeune Eustachois de se porter candidat dans la campagne électorale à venir.
« Au Parti québécois, nous sommes heureux de constater l’arrivée d’une nouvelle génération qui s’implique fièrement dans nos rangs non seulement pour l’idéal d’indépendance que nous portons pour le Québec, mais aussi pour la justice sociale, l’environnement et l’égalité des chances. C’est la preuve que notre projet transcende les générations ! », de mentionner M. St-Pierre Plamondon.
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