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Photo Benoît Bilodeau

Au lendemain des évènements, Francis Marleau montre par où les enfants sont passés pour être éventuellement en mesure de traverser l’autoroute 640 vers un lieu plus sécuritaire.

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Le garage d’entretien de HGrégoire Nissan St-Eustache est vite devenu un centre d’urgence où une quarantaine d’enfants ont été pris en charge.

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À la suite de l’accident, les deux autobus ont pris feu, d’où s’y dégageait une épaisse colonne de fumée noire.

Trois concessionnaires automobiles s’unissent pour les enfants

Publié le 01/08/2019

Davantage en mode compétition les jours de semaine, trois concessionnaires automobiles de la rue Dubois, à Saint-Eustache, ont plutôt choisi de s’unir spontanément lorsqu’un accident impliquant trois véhicules, dont deux autobus scolaires qui ont pris feu à la suite de l’impact, est survenu le mardi 23 juillet dernier, vers 10 h, en direction ouest de l’autoroute 640.

Rappelons que ces deux autobus scolaires transportaient quelque 80 jeunes et leurs moniteurs vers la plage du Parc national d’Oka quand un tamponnage les impliquant avec un troisième véhicule est survenu. À l’impact, le deuxième autobus a pris feu, lequel s’est propagé au premier qu’il avait violemment embouti.

On le sait maintenant, personne n’a finalement été blessé sérieusement, même si une trentaine de jeunes ont été conduits à l’Hôpital de Saint-Eustache par mesure préventive.

Quarante enfants pris en main

Mais avant de connaître le dénouement de cette mésaventure qui aurait pu tourner à la catastrophe, le directeur général de HGrégoire Nissan St-Eustache, Francis Marleau, devait initier cet élan de solidarité entre les trois concessionnaires. Et c’est lorsqu’il a vu, depuis son bureau situé au deuxième étage de son commerce, des enfants circuler aux abords de l’autoroute 640 qu’il a décidé d’agir.

«J’ai d’abord entendu un “bang”, comme cela arrive fréquemment, puis j’ai aperçu ces enfants qui marchaient sur les abords de l’autoroute 640 alors que des véhicules roulaient toujours à vive allure, car celle-ci n’avait toujours pas été fermée à la circulation. J’ai tout de suite descendu, puis je suis allé les voir sur le bord de la clôture. Je leur ai dit de descendre dans le bas du fossé et que nous allions aller chercher une échelle pour les aider à traverser. Mes employés sont allés la chercher, et ceux d’Excellence Dodge Chrysler Saint-Eustache et St-Eustache Mitsubishi, mes voisins immédiats, sont venus nous prêter main-forte» , raconte M. Marleau, au lendemain de ces évènements.

Ce dernier a alors pris la situation en main pour diriger les opérations et surtout s’assurer que la quarantaine d’enfants – c’étaient ceux qui étaient à bord du premier autobus; les autres ayant été pris en charge presque en même temps par les premiers secours – avaient tous été en mesure de traverser la clôture, de même que leurs moniteurs. Puis, tous ont été conduits dans le garage d’entretien de HGrégoire Nissan St-Eustache, où on les a fait asseoir en attendant l’arrivée des premiers secours qui n’ont d’ailleurs pas tardé.

Un travail d’équipe exemplaire

«Tout s’est bien déroulé. Une fois à l’intérieur du garage, on a installé des tables à pique-nique. Ils ont mangé leurs lunchs, chanté et fait des dessins. Les employés d’Excellence Dodge Chrysler Saint-Eustache sont venus apporter des bouteilles d’eau, ce que nous n’avions pas ici. J’ai aussi fait savoir à un poste de radio que les enfants étaient corrects pour que leurs parents soient informés de la situation et soient moins inquiets. Plusieurs ont d’ailleurs appelé pour s’informer de leur état. Vers midi, tout le monde a quitté» , de poursuivre M. Marleau qui ne veut surtout pas s’arroger les mérites de l’élan de solidarité à lui seul.

«Je n’ai pas fait grand-chose. Mon but, c’était simplement de les faire sortir de l’autoroute 640. Tout le monde aurait fait pareil. Tout a bien été. Cela a été surtout un travail d’équipe exemplaire de la part de tout le monde. C’est une histoire qui, heureusement, a connu une fin heureuse» , de conclure M. Marleau, dont la présence d’esprit a sans doute, disons-le, permis d’éviter le pire.