Dans ce reportage, on expliquait que le 28 juillet, entre 8 h 30 et 16 h 30, aucune ambulance n’était disponible au bout de l’autoroute 640 Ouest, pour répondre aux urgences, une situation qu’avait vivement critiquée le maire d’Oka, Pascal Quevillon, la qualifiant notamment «d’inacceptable» , surtout en pleines vacances de la construction.
Le syndicat des ambulanciers de la région avait aussi émis des réserves, affirmant par la bouche de son président, Yan Bonhomme, qu’en l’absence d’une ambulance sur le territoire d’Oka, «ce sont les paramédics de Saint-Eustache qui auraient alors dû intervenir alors que 15 minutes de route séparent les deux secteurs» .
Même son de cloche du côté de la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, qui, dans un communiqué de presse acheminé aux médias, disait «s’inquiéter de la gestion de la couverture ambulancière dans la région d’Oka» , mais également à Pointe-Calumet et Saint-Joseph-du-Lac.
«C’est illogique que ces trois municipalités ne puissent pas compter sur davantage d’effectifs ambulanciers alors que la population augmente pendant la saison estivale. Non seulement les ressources ne sont pas adaptées à ce qui se passe sur le terrain, mais nous apprenons qu’elles diminuent. C’est insensé!»
L’employeur réagit
Joint en milieu de semaine, le SPLL (Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière) a expliqué par la voix de sa directrice des ressources humaines, Antonietta Marro, que c’est en raison des horaires de faction, propres au territoire d’Oka et qui obligent les ambulanciers à prendre 8 heures consécutives de repos par période de 24 heures, qui a causé cette situation.
«Nous devons, comme entreprise, leur accorder cette période de repos, ce qui fait en sorte que l’équipe est non disponible au cours de cette période» , a-t-elle mentionné, insistant sur le fait que le nombre d’interventions sur lesquelles sont appelés à intervenir les paramédics est hors du contrôle de l’employeur.
Ainsi, lorsque les ambulanciers sont surchargés par un nombre élevé d’appels sur un quart de travail et qu’ils doivent se reposer huit heures, le SPLL doit alors demander l’autorisation du CISSS (Centre de santé et de services sociaux) des Laurentides afin de les remplacer pour combler la période de 8 heures laissée vacante.
«Le 28 juillet, a poursuivi Mme Marro, nous avons demandé l’autorisation au CISSS, mais ne l’avons pas reçue. Nous avons par la suite fait suivre une lettre au CISSS pour obtenir les autorisations requises. Nous sommes toujours en attente d’une réponse.»
La sécurité d’abord
Mis au fait de cette déclaration du SPLL, le CISSS a rapidement répondu aux interrogations soulevées. Alain Paquette, adjoint à la Direction générale et responsable des relations médias, a insisté pour dire qu’en aucun temps, le CISSS ne mettrait à risque la population.
«Si jamais une action ponctuelle était nécessaire pour assurer la desserte ambulancière, elle serait d’emblée autorisée.»
À la lumière de ces informations, il semble donc que l’on n’ait pas jugé nécessaire, du côté du CISSS, de remplacer les ambulanciers en repos.
«La population d’Oka n’a pas été mise en danger le 28 juillet, nous tenons à rassurer la population et les élus municipaux. En plus de l’ambulance du territoire de Saint-Eustache, un véhicule couvrant le territoire de Kanesatake était disponible pour tout transport nécessaire. S’il y avait eu une urgence, les ambulances auraient été en mesure de respecter les délais prescrits» , a précisé M. Paquette, rappelant que dans toutes les municipalités, des premiers répondants peuvent également se déplacer et offrir les premiers soins avant que l’équipe paramédicale soit sur place.
«Nous allons néanmoins profiter de cet événement pour évaluer comment nous pourrions améliorer encore davantage la fluidité des communications entre notre établissement et les Services Préhospitaliers Laurentides-Lanaudière | SPLL» , a conclu Alain Paquette.
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