Dans un communiqué de presse acheminé aux médias, le SEBL a tenu à rappeler que le droit de grève est protégé par la constitution et en choisissant d’imposer aux enseignantes et enseignants le téléenseignement alors que leurs collègues sont en plein exercice de leur droit de grève, le CSSMI les place dans une position « plus qu’inconfortable ».
«Les enseignantes et enseignants se sentent utilisés par leur employeur dans l’optique de limiter les impacts du droit légitime de leurs collègues à ralentir la prestation de travail, ce qui les place en porte-à-faux», a indiqué Dominique Sauvé, présidente du SEBL, rappelant qu’à deux reprises le SEBL a demandé au CSSMI sur quoi s’appuyait sa décision d’imposer un mode d’enseignement qui n’existe pas dans le contrat qui balise les conditions de travail des enseignantes et enseignants, sans réponse.
«Pourtant, insiste Mme Sauvé, selon le décret 943-2020, les services éducatifs à distance doivent être dispensés aux élèves dont l’état de santé ou celui d’une personne avec qui elles ou ils résident les met à risque et celles et ceux dont la classe est visée par une recommandation ou un ordre d’isolement».
Selon ce même décret, ajoute-t-elle, il y est inscrit que pour les articles relatifs au mouvement de personnel et aux horaires de travail, les centres de services scolaires doivent, avant d’appliquer une mesure, consulter les syndicats concernés, à moins que l’urgence de la situation ne permette pas de le faire.
Le SEBL demande formellement au CSSMI de revisiter ses décisions en prévision des journées de grève qui pourraient se tenir prochainement et d’agir dans les encadrements permis par les contrats de travail tout en respectant le droit de grève de ses employées et employés.
En tout respect
Au CSSMI, mis au fait de la grogne manifestée par le syndicat des enseignants, on indique avoir «toujours été respectueux du droit de grève de ses employés».
«Pour les enseignants du SEBL et pour d’autres catégories de personnel qui n’étaient pas en grève, il s’agissait de journées de travail selon l’horaire habituel», a dit la porte-parole du CSSMI, Mélanie Poirier.
Elle a ajouté que chacune des catégories d’employés offre des services indispensables aux élèves et que sans la présence de l’une d’elles, il peut être difficile d’offrir des services en présentiel. «D’autant plus dans un contexte pandémique avec des mesures sanitaires strictes à respecter, c’est pourquoi nous avons dû fermer les écoles primaires et secondaires lors de ces journées», a expliqué Mme Poirier, insistant pour sire que la décision d’offrir des activités éducatives à faire à la maison ou du télé-enseignement a été prise en considérant le contexte particulier de l’année scolaire actuelle «où l’apprentissage des élèves a déjà été très affecté par la pandémie».
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