Suicide : Une vidéo du SPVSE pour rappeler qu’il existe de l’aide

Dans le cadre de la 33^e Semaine de prévention du suicide, qui se poursuit jusqu’au samedi 11 février sous le thème « Mieux vaut prévenir que mourir », le SPVSE a mis en ligne une vidéo d’une durée d’environ cinq minutes dans laquelle des policiers et des répartiteurs du 911 souhaitent rappeler à la population qu’ils sont une ressource d’aide accessible 24 heures par jour et sept jours par semaine, qu’ils préfèrent intervenir en amont, en collaboration avec leurs collègues travailleuses sociales et avec leurs partenaires, afin d’intervenir avant qu’une personne en vienne à commettre l’irréparable.

« Je m’adresse à toi qui veux quitter la vie, qui planifie ton départ, qui veut juste ‘’tester’’ la vie en te mettant ta vie à risque […] Tu penses que cette douleur, cette détresse, va cesser le jour où tu vas partir. Mais, tu sais, tu vas déplacer cette souffrance à tes proches, aux personnes qui t’aiment le plus. Tu vas plutôt laisser en héritage des souvenirs difficiles, des questions en boucle, un sentiment d’impuissance et d’abandon », peut-on entendre à un certain moment dans cette vidéo, pendant qu’une voiture de police se dirige, en soirée, sous les flocons de neige, à une adresse où des policiers devront annoncer aux membres d’une famille qu’un de leurs proches a commis l’irréparable.

« Cette vidéo, c’est surtout l’idée des policiers, travailleurs sociaux et répartiteurs associés au SPVSE qui ont décidé d’unir leur force pour présenter une capsule s’adressant à toute personne présentant une détresse psychologique », explique Vanessa Scraire, travailleuse sociale et coordonnatrice aux interventions sociales pour le SPVSE, au sujet de cette vidéo qui fait aussi état de ce qu’auront à vivre les policiers en pareille situation.

En tout, plus d’une vingtaine d’entre eux ont été mis à contribution dans ce projet, que ce soit pour l’écriture du texte, la narration, le tournage, le montage et ainsi de suite.

Des appels en croissance fulgurante

« Je peux vous dire que ça arrive régulièrement, beaucoup, plus souvent depuis la pandémie. Je n’ai pas de chiffres, mais je vous dirais qu’un [suicide] c’est un de trop. Les appels de problèmes de santé mentale et de détresse psychologique sont en croissance fulgurante, pas seulement à Saint-Eustache, mais partout à travers le Québec. C’est nous, les policiers qui, les premiers, arrivons sur les lieux. Nous sommes les intervenants de première ligne, au même titre que les répartiteurs au 911 qui sont les premiers à recevoir l’appel. Mais, c’est aux policiers que revient la tâche d’annoncer la mauvaise nouvelle à la famille, à moins que le décès ait eu lieu à l’hôpital », témoigne Nancy Thivierge, agente à la section de la prévention du crime des relations sociopolicières et médias pour le SPVSE qui, elle-même, a eu à vivre cette difficile expérience.

« Je ne connais pas un policier qui n’a pas eu à faire face à cela. C’est quelque chose qui nous arrive tous malheureusement à un moment donné de notre carrière. Les policiers, ce sont des humains sous l’uniforme ; c’est sûr que cela les affecte. Nous sommes touchés par la situation, et encore plus envers les proches à qui nous devons annoncer la nouvelle et avoir à les soutenir, eux qui ne s’attendent pas à cela. On aime vraiment mieux être là avant, et aider, que d’être là après et qu’il soit trop tard », ajoute l’agente Thivierge.

La vidéo, en ligne depuis hier (mardi), en fin d’après-midi, peut être visionnée sur les réseaux sociaux du SPVSE et de la Ville de Saint-Eustache, de même que sur YouTube via le lien https://youtu.be/VTgbzQok1vY.

« Signale ces trois chiffres, 911, je vais comprendre et, ensemble, on va trouver comment t’aider », recommande un répartiteur pour conclure cette vidéo.

En plus du 911, les personnes qui pensent au suicide ou qui s’inquiètent pour un proche peuvent contacter le 1 866 APPELLE (277-3553); appelez Info-Social au 811, option 2; texter 535353; ou visiter le https://suicide.ca/ ou le https://cps-le-faubourg.org.