Si ce dernier avait décidé, en juin dernier, de revenir au bercail, comme son collègue de Terrebonne, Michel Boudrias, à la suite du départ de Martine Ouellet à titre de chef du Bloc québécois, cinq autres députés élus sous la bannière bloquiste en 2015 ne l’avaient toujours pas fait. Ceux-là avaient même formé un nouveau regroupement politique, appelé Québec debout, en vue de l’élection fédérale du mois d’octobre 2019.
Ces cinq dissidents ont finalement décidé la semaine dernière, alors que les parlementaires étaient de retour à Ottawa pour une dernière session avant le déclenchement des prochaines élections, de revenir sur leur décision du mois de février dernier. C’est donc dire que le Bloc québécois comptera de nouveau sur un contingent de 10 députés, comme avant le début de cette crise.
Se retrousser la manche
«Le Bloc québécois se retrousse les manches. Nous allons offrir aux Québécoises et aux Québécois une option politique crédible et à la hauteur des aspirations nationales du Québec. Nous allons surprendre dès cette session et nous nous mettons en marche vers l’élection de 2019», s’est réjoui le député Marcil au lendemain de cette réunification.
«Ce n’est qu’en cherchant activement les consensus que nous avançons ensemble. Et lorsque nous faisons un pas ensemble, nous sommes capables de créer du véritable mouvement dans la société québécoise. Avec ces objectifs fondamentaux en tête, défendre les intérêts du Québec et promouvoir l’indépendance sur toutes les tribunes, nous entamons ensemble un processus de refondation de notre parti», d’ajouter celui-ci.
Des dossiers importants à surveiller
En prévision justement de cette nouvelle session parlementaire, le député bloquiste de Mirabel prévoit que de nombreux dossiers jugés importants vont mériter l’attention de la population et surtout de la sienne, dont le pipeline de Trans Mountain, le sort des travailleurs de la Davie ou les négociations avec les États-Unis concernant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
«Nous aurons à l’œil ce gouvernement qui se traîne les pieds dans une multitude de dossiers. Un gouvernement doit prendre ses responsabilités et arrêter de mettre la faute sur ses prédécesseurs!», a fait savoir, quelques jours avant cette rentrée M. Marcil, pour qui le dossier prioritaire demeure cependant la négociation de l’ALENA.
Celui-ci a rappelé avoir fait adopter à l’unanimité, le 26 septembre 2017, une motion par la Chambre des communes stipulant «Que cette Chambre réitère sa volonté de maintenir intégralement la gestion de l’offre dans le cadre des renégociations de l’ALENA.»
«J’ose croire que le gouvernement va respecter la volonté de la Chambre et qu’il ne reniera pas sa parole», a lancé à ce sujet le député de Mirabel.
MOTS-CLÉS
Mirabel (circonscription fédérale)
BQ
Bloc Québécois
Simon Marcil
Ottawa
ALENA
chambre des communes