Ils ont notamment livré à son bureau de circonscription deux grandes portes, symbolisant ainsi la porte qui, estiment-ils, « devrait être grande ouverte à l’expansion du réseau public et qui devrait être fermée au secteur privé ».
Or, selon eux, le plan santé du ministre Dubé ouvre grande la porte au privé en prévoyant que les services sont fournis par des établissements qui « peuvent être soit publics, soit privés ».
Par voie de communiqué, le Conseil central des Laurentides (CSN) souligne que « la réforme du gouvernement de la CAQ s’appuie entre autres sur l’ouverture d’hôpitaux entièrement gérés par le secteur privé, l’encadrement plutôt que l’abolition des agences de placement personnel ainsi que sur une nouvelle mégastructure, Santé-Québec, qui pourra accélérer les projets de privatisation et de sous-traitance ».
Pour la CSN, les idées mises en avant par la CAQ ne sont pas nouvelles. « Au contraire, elles ne font que pousser plus loin les mauvaises solutions mises en place par les précédents gouvernements. Selon nous, la solution pour offrir un service vraiment accessible et de proximité dans chaque région passe par un renforcement du secteur public, notamment par le réinvestissement dans les CLSC. Il faut aussi sortir de l’hospitalocentrisme qui est néfaste pour les patients », indique l’organisation.
Le statu quo n’est plus une option
« Le statu quo en santé et dans les services sociaux n’est plus une option et nous avons des solutions pour renforcer le réseau et les services aux usagers, affirme la présidente du Conseil central des Laurentides – CSN, Chantal Maillé. Nous proposons une déprivatisation, une décentralisation et davantage de démocratie. Le gouvernement va dans le sens contraire! »
L’organisation syndicale est d’avis que, « pour assurer la pérennité de nos services publics gratuits, universels, accessibles et de qualité, il faut faire preuve de courage politique en ramenant tous les services dans le secteur public. Saupoudrer des postes de cadre un peu partout n’est pas suffisant pour assurer une vraie décentralisation. Ces cadres écouteront beaucoup plus leurs patrons de Québec que les employées ou la population locale ».
Bien que le gouvernement promette que les services privatisés continueront d’être payés par l’assurance-maladie, la CSN souligne que les coûts sont systématiquement plus élevés dans le secteur privé que dans le secteur public.
« Au bout du compte, ce sont les travailleurs qui vont payer pour enrichir des entrepreneurs. Inévitablement, des choix budgétaires devront être faits : ou bien faudra-t-il rediriger des ressources qui ne pourront être investies ailleurs, ou bien sera-t-il nécessaire de réviser éventuellement la couverture de certains de ces services. Ces coûts se répercuteront inévitablement sur les régimes d’assurance collective déjà sous pression, dans tous les milieux de travail. Bref, nous allons toutes et tous payer la note », estime le syndicat.
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