« Un non-sens »
Le maire a d’abord rappelé que les résidents touchés par les inondations de 2019 ont eu l’autorisation de reconstruire, sans limitations liées aux zones inondables : « Aussi, il y a des personnes qui ont voulu s’immuniser, mais le gouvernement a refusé de subventionner parce qu’on était en zone non inondable. Ceci dit, cinq ans plus tard, on arrive avec un nouveau règlement qui fait en sorte que pratiquement tout le bas du chemin d’Oka va tomber en zone inondable. »
Ce dernier s’inquiète des risques associés à l’application de nouvelles lois sur l’ouvrage : « Le gouvernement dit vouloir protéger les gens en les mettant en zone inondable. C’est dur à comprendre. Je pense que c’est un non-sens. Mais ne vous inquiétez pas, on va se battre pour ça. »
Au-delà des quatre catégories de zones inondables (risque faible, modéré, élevé et très élevé), le gouvernement souhaite mettre en place des paramètres liés à la digue qui est la propriété de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. « Dans le projet, on doit demander la responsabilité et si le gouvernement refuse de reconnaître l’ouvrage de protection, elle sera considérée comme étant transparente », regrette M. Robillard.
Ainsi, même les résidents qui se retrouveront en zone inondable à faible risque vivront des impacts bureaucratiques et financiers. « Je pense entre autres aux refoulements d’égouts. En zone inondable, d’après moi, les assurances vont être frileuses d’émettre ces avenants-là. C’est des aspects comme ceux-là que je crois que le gouvernement n’a pas mesuré l’impact et qu’on va assurément faire valoir dans notre mémoire », soulève le maire.
Voir Sainte-Marthe-sur-le-Lac comme un cas unique
Dans un mémoire qui sera remis le 17 septembre prochain, la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac demandera au gouvernement provincial d’ajouter une cinquième catégorie de zones inondables, une zone protégée par un ouvrage de protection contre les inondations (OPI). « Ce n’est donc pas une zone inondable. C’est aberrant d’être en zone inondable, au même titre que d’autres villes, qui ne sont pas protégées par un ouvrage de protection », décrit le maire.
« Le gouvernement veut que tous les citoyens qui sont protégés par un OPI, soient conscients du danger. Mais il y a d’autres raisons de rendre les citoyens conscients du danger, qu’en les mettant en zone inondable », ajoute-t-il. Avec seulement 32 OPI répertoriés au Québec, ce dernier considère que le gouvernement est en mesure de mettre en place des protocoles propres à chacun.
La ville souhaite que les citoyens affectés puissent donner leur appui concernant le mémoire et il sera possible de le faire dès le début du mois d’août grâce à un formulaire qui sera accessible sur le site de la ville. « On va sillonner les rues et on veut le maximum de signatures pour appuyer notre mémoire. On veut avoir une zone particulière pour Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Depuis 2019, on a toujours été considéré comme un cas spécial et à la fin du marathon on nous rentre dans le moule, alors qu’on a une situation exceptionnelle depuis le début », insiste M. Robillard qui souhaite obtenir au minimum, 8000 signatures d’ici le 16 septembre.
MOTS-CLÉS
Sainte-Marthe-sur-le-Lac
François Robillard
Zone inondable