Des Placidiens ont protesté, le mardi 28 février dernier, devant la Caisse Desjardins située au cœur de leur municipalité, afin de signifier leur désaccord avec les dirigeants de cette institution financière de fermer son comptoir-caisse avec commis pour ne conserver qu’un guichet automatique.
Ce sont les élus, le maire suppléant Richard Labonté en tête, qui avaient convié les citoyens à ce rassemblement. Certains s’y sont présentés avec une pancarte sur laquelle ils demandaient la démission des membres du conseil d’administration de la Caisse Desjardins de Mirabel, gestionnaire du Centre de services de Saint-Placide, qu’ils tiennent responsables de cette décision.
Plaidant notamment que «la Caisse de Mirabel a réalisé des excédents, au 31 décembre 2015, avant impôts et ristournes, de 3,75 millions de dollars» et que 10 500 transactions sont réalisées annuellement au comptoir-caisse du Centre de services de Saint-Placide, plusieurs personnes contestent vivement cette décision.
Dans un tract s’adressant aux membres de la Caisse Desjardins de Mirabel, les opposants affirment par ailleurs craindre que l’immeuble abritant la Caisse soit mis en vente, ce qui, allèguent-ils, pourrait potentiellement entraîner la disparition du guichet automatique.
On y écrit également que la mission de Desjardins est de développer un réseau coopératif, «propriété des membres», avant d’ajouter que l’une des valeurs fondamentales du Mouvement Desjardins est que les membres adhèrent à une éthique fondée sur l’honnêteté et la transparence. «Croyez-vous qu’en agissant ainsi Desjardins a manqué à son devoir de transparence?» interrogent-ils.
Contre la mission de son fondateur
Dans une lettre adressée à Guy Cormier, président-directeur général de Desjardins, le conseiller municipal Guy Brulotte va plus loin en lui demandant «de respecter la mission de son fondateur, Alphonse Desjardins, à l’effet de donner des services à la collectivité québécoise et particulièrement à celle de Saint-Placide».
Brulotte exhorte également le PDG de Desjardins «de regarder la Caisse de Saint-Placide comme un actif au lieu d’une dépense et de trouver les moyens pour la rentabiliser».
Il termine en lui rappelant que «les membres-clients du réseau des Caisses Desjardins se partageront, cette année, 144 millions de dollars en ristournes individuelles».
Une décision d’affaires
Mis au fait du mécontentement de certains de ses membres, la semaine dernière, le directeur général de la Caisse de Mirabel, Serge Guérin, avait alors soutenu que cette décision de fermer le comptoir avec caissier du Centre de services de Saint-Placide en était une d’affaires et que le faible achalandage qui y a été enregistré ces dernières années ne justifiait pas la présence d’une employée.
Nous avons tenté à nouveau de le joindre afin de savoir si sa position avait changé, mais au moment d’écrire ces lignes il n’avait toujours pas rendu notre appel.
Soulignons que les membres importunés par la décision de Desjardins sont une fois de plus convoqués à une rencontre pour discuter de la question. Elle aura lieu ce jeudi 9 mars, à 19 h, à la salle Jean-Paul-Carrières, au 281, montée Saint-Vincent.
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